Lamine Diack

Le cas de l’ex-patron de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) préoccupe le Forum du justiciable (FJ). Lequel a publié un communiqué pour ‘’inviter les autorités judiciaires françaises à accorder la liberté provisoire à Lamine Diack afin qu'il soit libre de ses mouvements’’. ‘’Comme nous l’avons noté dans l’affaire de l’ancien Président de l’UEFA, Michel Platini, épinglé pour corruption, aujourd'hui vaque librement à ses occupations’’, fait remarquer le président dudit forum, Babacar Ba. Qui prévient que lui et ses camarades mettront ‘’en exergue tous les moyens légaux (saisine des instances internationales, sit-in devant l’ambassade de France à Dakar...) afin d’éviter que la procédure judiciaire ne soit pas le symbole d’une prise d'otage, d’une torture morale et d’une campagne de dénigrement’’.
Le FJ de convoquer l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’Homme. ‘’Toute personne poursuivie a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement et dans un délai raisonnable’’, note-t-il. Selon M. Ba, ce principe tant rappelé par la Cour européenne des droits de l’Homme a pour objet, en matière pénale, d’obtenir que les accusés ne demeurent pas pendant un temps trop long sous le coup d’une accusation et qu’il soit décidé sur son bien-fondé.
Mais aujourd'hui, dans l'affaire Lamine Diack, indique le FJ, force est de constater que ce principe conventionnel est en train d’être vidé de son sens. Car cela va faire bientôt deux (2) ans que Lamine Diack est retenu de force en France, du fait d’une interdiction de sortie du territoire français assortie d’un régime d’assignation à résidence surveillée. ‘‘Alors faudrait-il rappeler aux autorités judiciaires françaises que la Cour européenne des droits de l’Homme, en exigeant le respect du délai raisonnable, souligne l’importance qui s’attache à ce que la justice ne soit pas administrée avec des retards propres à en compromettre la crédibilité et la présomption d'innocence’’, rappelle Babacar Ba. Qui souligne que ‘’la durée d'une procédure judiciaire anormalement longue s'apparente à une prise d'otage et une torture morale, surtout lorsqu'elle est appliquée à une personne âgée de 84 ans’’. Non sans rappeler que Lamine Diack bénéficie d’une présomption d'innocence et présente toutes les garanties de représentation en justice.