Facebook et le Cres posent le débat
L'atelier "Future of Value of Data", co-organisé mercredi dernier, à Dakar, par Facebook et Future Agenda, en collaboration avec le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), a été une tribune pour échanger sur le rôle et la valeur des données en Afrique, notamment au Sénégal. Il a regroupé décideurs, législateurs, académiciens et représentants du secteur privé. Les débats ont tourné de la manière dont les données évoluent et pourquoi et comment leurs valeurs peuvent changer des vies. D’autres questions relatives à la collecte, à l'utilisation, à l’importance et au rôle des données en matière de développement ont aussi retenu l’attention.
Il ressort des débats qu’il est ‘’impératif que des économies telles que celle du Sénégal participent à la réflexion sur l’importance des données et à l’impact qu’elles peuvent avoir sur la société, en favorisant une rentabilité sociale et économique’’, déclarent les représentants de Facebook. Ces derniers préconisent ‘’une implication proactive à travers des échanges constructifs’’.
En effet, au niveau international, il y a une réflexion sur l'utilisation des données, leurs potentialités et les risques de violation. L’Afrique ne saurait être en reste. C’est pourquoi le directeur des Programmes de Future Agenda, Dr Tim Jones, déclare : "Nous avons pour ambition de contribuer à la mise en place d'un accord commun sur la véritable valeur des données et de leur impact sur la société. Nous nous efforçons d'y parvenir en nous associant à un ensemble d'organisations implantées dans différents pays, afin d'identifier aussi bien les enjeux mais aussi les possibilités qu'offre l'accès aux données.’’
Professeur Abdoulaye Diagne, Directeur exécutif du Cres, de renchérir :
“Aujourd’hui, la plupart des individus ont une vie très active sur internet, à travers les adresses e-mail, les comptes en ligne pour acheter des biens, les réseaux sociaux, les forums, les blogs, etc. Aussi, se sont créées de véritables identités numériques, que les données qui les composent rendent chacune singulière.’’ Selon lui, il est donc urgent de repenser la question des données en sortant du persistant paradigme conflictuel, mais en privilégiant des approches consensuelles qui garantissent les droits et libertés de chacun. ‘’Il ne faut pas, dit-il, que l’on s’y trompe : les données, à travers l’information qui en constitue la particule élémentaire, sont la semence des progrès de demain. A ce titre, elles sont précieuses et doivent être vues comme une opportunité pour l’avenir de l’humanité et non comme un risque”.
Mame Talla Diaw