Oumar Sarr à la Gendarmerie ce mercredi
Dans L'édition du journal Enquête de lundi passé, on écrivait que la ronde des personnalités de l'ancien régime, épinglées dans les audits de l'Agence nationale de régulation des marchés publics (Armp), de l'Inspection générale d’État et de la Cour des comptes allait se poursuivre. Et que l'ancien ministre de l'ancien ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Oumar Sarr serait le prochain sur la liste des personnalités à passer devant les enquêteurs de la Section de recherches de la Gendarmerie nationale.
Eh bien, c'est vite arrivé puisque le maire de Dagana est convoqué ce mercredi 11 juillet, à la Section de recherches de la Gendarmerie nationale, à Colobane. Il s'agit pour Oumar Sarr, comme c'est le cas d'ailleurs de la dizaine de personnalités de l'ancien régime qui sont passées dans les locaux de cette unité bien spéciale de la Gendarmerie, de justifier le patrimoine qu'on lui prête.
Il faut savoir qu'avant même d'entendre les personnalités suspectées d'enrichissement illicite, les gendarmes prennent la peine de rassembler le maximum d'informations, en plus des renseignements financiers fournis par l'Union européenne et les Etats-Unis. Autant dire que si le patrimoine local (immobilier, comptes bancaires, parc automobile etc) de l'ancien ministre tête de liste du Parti démocratique sénégalais (PDS) aux dernières législatives, va intéresser les enquêteurs, il reste que le spectre des investigations dépasse notre territoire national.
Ces pays n'ayant plus les moyens de dégager des fonds substantiels pour les Etats africains, ils préfèrent les aider à recouvrer l'argent détourné. D'où la nouvelle forme de coopération, à laquelle on assiste. Bref...
Mais le dossier dans lequel Oumar Sarr est le plus attendu reste sans nul doute, celui du Plan Jaxaay, dont le premier ministre indiquait que l'audit est en cours. La Cour des comptes avait rendu un rapport bien explosif en 2008 sur la façon dont les 52 milliards de francs Cfa prévus pour ce programme devant permettre le recasement des populations sinistrées des inondations de 2005, avait été dépensé.