Publié le 27 Feb 2019 - 03:15

Attention au monstre !

 

Comme ils sont gonflés les porte-flingues cachés ou affichés des candidats de la coalition Idy 2019 et de SonkoPrésident ! Ils ont proclamé à audibles voix, relayées en cela par des officines politico-médiatiques prompts à donner des leçons de morale, sur leur foi des résultats à peine sortis des bureaux de vote, qu’un second tour est inéluctable. Aucune réaction de la part des censeurs, moralisateurs en diable, de quelques supposés honorables gens de la société civile à l’œil et… à l’œillère de cyclope. Ce sont des candidats de l’opposition. Ah, complexe de l’opposant quand tu nous tiens ! Il leur est permis de distiller leurs résultats, de faire fonctionner à plein régime leurs machines manipulatrices et ainsi de chloroformer l’opinion. C’est acceptable chez les partisans de la bien-pensance tragique !

Dès que le Premier ministre qui est aussi membre du directoire de campagne du Président Macky Sall a fait une sortie éminemment politique pour apporter la riposte à une campagne d’intoxication en déclarant que sur la base des résultats provisoires à sa disposition, que les tendances donnent le Président Macky Sall vainqueur au 1er tour à 57%, alors des vierges effarouchées ont jeté leur voile, se sont dénudées pour s’indigner et émettre des hoquets rageurs.

Si Idrissa Seck et Ousmane Sonko, aidés par leurs caisses de résonance politico-médiatique armées de suspicions qu’ils martèlent comme des axiomes, proclament urbi et orbi qu’il y aura un second tour, alors leur parole est d’Evangile. Quand le pouvoir use d’armes politiques pour riposter, alors tombent sur elle tous les péchés d’Israël. Ah, les indignations bien sélectives ! Il faut laisser les candidats de l’opposition marteler, encore marteler et toujours marteler des contre-vérités qu’ils espèrent transformer ainsi en vérités ! Il faut les laisser faire couler leur délire de la frustration d’un échec à l’horizon et entrainer les Sénégalais dans une stratégie longtemps nourrie de déstabilisation. Il faut oser maintenant et sans complaisance déconstruire leurs propos d’avant et durant la campagne pour s’en rendre compte.

Idrissa Seck et Ousmane Sonko déclarent partout qu’ils n’accepteront pas une victoire au 1er tour du candidat Macky Sall. Et ils veulent que ce dernier accepte lui, stoïquement, leur billet (au profit qui d’ailleurs ?) pour leur second tour. Au nom de quoi, Diantre ! Le Président Macky Sall, à la lumière des résultats maintenant compilés des départements sur l’ensemble du territoire national apparaît de plus en plus comme le vainqueur du scrutin au 1er tour. Les plus dubitatifs s’en rendent compte au fur et à mesure.

Tous les agissements d’Idrissa Seck et d’Ousmane Sonko, accompagnés de cymbales outrées des mutilés du parrainage  constituent une alerte, un avertissement sans frais quant à la posture dictatoriale de ces prétendants au fauteuil présidentiel. C’est une face et une façade de leur penchant pour l’intolérance.

Cela affleure dans le culot qu’ils ont eu, avec quelques chihuahuas, de jeter les journalistes du Groupe Futurs Médias et de la télévision 2STV en pâture. Ils sont pourtant restés dans une tradition de couverture électorale, jamais remise en cause auparavant. Des aspirants à la présidence de la République qui déjà se mettent dans les habits de donneurs de consignes de travail à la presse, qui se mettent à leur indiquer les bonnes manières professionnelles. Voilà des gens qui n’hésiteront pas demain à envoyer leurs pitbulls pour renifler les salles de rédaction.

C’est à peine s’ils n’ont pas criminalisé des journalistes qui, à ce que l’on sache, n’ont rien fait de nouveau sous le ciel de la couverture électorale. Une tentative sournoise de les livrer aux chiens. Il ne restait plus que ça ! C’est à se demander si Idrissa Seck et Ousmane Sonko ont bien leur place dans le fauteuil présidentiel qu’ils convoitent en exigeant ni plus ni moins des journalistes qu’un acte de contrition. Il leur est insupportable que des journalistes fassent leur devoir, surtout si celui-ci est contraire et contrarie leur pensée et leur position.

Attention, en ces leaders politiques sommeille un monstre !  Déjà eux-mêmes et leurs relais prétendument analystes et décrypteurs politiques préparent des montages de suspicions et autres fake news, savamment fabriquées pour faire vraisemblance. Ce qui exige des médias une plus grande vigilance. Je ne saurais terminer sans saluer la réaction responsable et la marque de solidarité exprimées par le SYNPICS.   

Soro DIOP

 

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