Publié le 3 Sep 2020 - 01:09
PONT BRISE DE KANEL 

La députée Néné Marième Kane exige la reprise des autres ouvrages

 

L’affaissement du pont de Diamouguel, la semaine dernière, dans le département de Kanel, continue de scandaliser et de susciter le courroux des populations. C’est dans cette atmosphère que la députée dudit département, Néné Marième Kane, est venue constater de visu la situation. Choquée par les images, elle a tiré à boulets rouges sur l’entreprise togolaise en charge des travaux, avant d’exiger la reprise des autres ponts, pour la sécurité des populations.

 

Le pont de la psychose est localisé à l’extrémité sud du département de Kanel, plus exactement dans la commune de Aouré. Entre Dialloubé et Diamouguel, la route nationale a été coupée en deux et les dégâts de la dernière pluie sont encore saillants. Comment un ouvrage récemment réhabilité a pu être dévasté par les eaux ? C’est la grande question que la représentante du département de Kanel à l’hémicycle s’est posée.

Mais, en réalité, le pont n’a pas été réhabilité. Ce qui a le mérite d’irriter encore plus la députée : ‘’Nous déplorons que des entreprises attributaires d’un marché de l’Etat ne puissent pas s’acquitter convenablement de leur mission. Nous constatons la légèreté avec laquelle elles ont conduit les travaux. Parce que s’il y a défaillance, elle doit venir de la source, c’est-à-dire au niveau du cahier des charges. Ce cahier des charges pose problème, parce qu’on ne devrait pas maintenir des ouvrages déjà défectueux et se contenter de les rafistoler. Et ce n’est pas étonnant que le pont n’ait pu supporter la charge’’, fustige-t-elle.

Au-delà de ces manquements constatés de la part de l’organe de contrôle des travaux, la parlementaire a noté d’autres incohérences qui auraient contribué au désastre. ‘’En regardant autour du pont, on remarque nettement que le ravin s’est considérablement élargi, entrainant l’agrandissement des cours d’eau. Donc, l’ouvrage n’était plus adapté à cette situation nouvelle. Ce pont est réellement très petit par rapport à la largeur du cours d’eau. Par conséquent, ce n’était pas supportable. Quand vous observez le pont, vous remarquerez qu’il n’est pas placé au milieu du ravin, il est légèrement sur un côté, ce qui obstrue le ruissellement des eaux’’, fait-elle savoir avant de s’attaquer à l’attitude peu inclusive des ingénieurs.

‘’Tous ces impairs avaient été signalés par les populations, mais les techniciens n’en ont pas tenu compte. Certainement qu’ils ont dû minorer l’expertise des locaux. Cela est une erreur. Les populations ne sont certes pas des experts en génie civil, mais leurs avis méritent d’être pris en considération, car c’est elles qui habitent la localité. Elles maitrisent leur environnement. Alors, c’est bien de les associer, au moment de leur confectionner des ouvrages’’.

La société togolaise qui avait en charge les travaux de réhabilitation du tronçon de la route nationale Hamady Ounaré - Bakel est présentement vouée aux gémonies par les populations. Ces dernières se disent habitées désormais par la psychose, en roulant sur les autres ponts construits par la même entreprise. D’où la demande exprimée par la députée : ‘’Nous demandons que l’Etat intervienne le plus rapidement possible pour diligenter la reconstruction de ce pont. Nous voulons aussi que les autres ponts soient étudiés par des experts. Parce qu’à part quelques ponts réhabilités, tous les autres n’avaient pas été reconstruits par l’entreprise. Et cela constitue un grand danger pour les populations. Aujourd’hui, avec l’affaissement du pont de Diamouguel, personne ne peut avoir l’esprit tranquille, en sachant que les autres ponts sont comme celui de Dialloubé-Diamouguel, c’est-à-dire qu’ils ont été juste rafistolés’’.

‘’Il y a réellement urgence à venir regarder pour voir ce qu’il y a lieu de faire et réagir le plus rapidement possible, car la psychose s’est installée’’, déclare la parlementaire. En attendant, la frustration fait tache d’huile dans toute la région.

Djibril Ba

 

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