Les amoureux des arts peuvent chaque année profiter des expositions du Partcours. Cette manifestation s’impose comme un événement majeur et attendu du calendrier culturel sénégalais, à l’image de la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art). Malgré la crise sanitaire, l’édition de 2020 se tiendra du 27 novembre au 13 décembre. Il y a 26 espaces dont 5 espaces invités, qui proposeront de nouvelles expériences pour faire vivre cette 9e session. ‘’Chacun des espaces est d’accord pour lancer l’édition 9 en tenant compte des risques et des mesures nécessaires à prendre en fonction de l’état de la pandémie. Ce qui implique une possible modification des programmes à venir’’, précisent les organisateurs dans un communiqué reçu à ‘’EnQuête’’.
En ces temps inédits, les initiateurs de cet évènement estiment que ‘’la souplesse du Partcours pourrait être une impulsion pour la scène artistique dakaroise et une grande consolation pour les artistes et les espaces qui, depuis de longs mois, n’ont pas eu d’occasions pour partager leur créativité avec le grand public. La flexibilité du Partcours, de ses nombreux lieux ouverts sur l’extérieur, les proximités avec les jardins et espaces publics de Dakar sont autant d’atouts pour notre manifestation, et cela se ressent sur la programmation qui se profile.’’ ‘’Nous avons tenu exceptionnellement une édition virtuelle au printemps 2020, alors que la biennale aurait dû battre son plein, pour relayer l’information des espaces qui ont ressenti un besoin d’exprimer leur vitalité’’, lit-on dans la note.
...Dakar est le terrain de prédilection du Partcours. C’est une cartographie alternative de la cité qui est proposée via une exploration de vernissages organisés par quartier dans un format condensé, en moyenne de deux évènements par jour pendant deux semaines. Cette synergie des faiseurs d’art contemporain met en partage un itinéraire artistique et déambulatoire à travers des espaces d’art majeurs, parfois insoupçonnés, dont les programmations débordent souvent dans les rues. ‘’Ils y présentent leur démarche de galeriste, de commissaire, d’artiste, offrant leur regard sur l’actualité de l’art et du débat artistique.
On se croise et se recroise d’un espace à l’autre, d’une rue ou même d’un parking dakarois. A chaque visiteur d’en construire sa propre narration, qui finalement raconte aussi la ville à cette période précise de l’année’’, témoigne-ton. Initié en 2012 par Koyo Kouoh du Raw Material Company et Mauro Petroni de l’Atelier Céramiques Almadies, le Partcours cherche ‘’à réunir le meilleur’’ des espaces d’art professionnels de la capitale sénégalaise. Cette trentaine d’espaces membres ‘’qui restent libres de leur programmation pour l’événement du Partcours, est engagée tout au long de l’année dans la diffusion de l’art, de la culture et du savoir, sous une grande variété de formes.’’
Selon les artistes membres de ces espaces, le Partcours a émergé du ‘’désir de valoriser’’ celles et ceux qui se lèvent chaque matin pour l’art, les artistes et la communauté, ainsi que pour ‘’faire rayonner’’ les actions des centres d’art, galeries, musées, fondations qui œuvrent avec professionnalisme et conviction dans la ville.