Ses avocats dénoncent un ''lynchage médiatique''
L’opinion publique serait menée en bateau et la presse instrumentalisée dans l'affaire sur le blanchiment d'argent visant Me Mbaye Jacques Diop. C'est du moins l'avis des conseils de l'ancien président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (CRAES).
Dans un communiqué destiné à répondre à des ''attaques'' dans la presse qui viseraient leur client, les avocats notent : ''Dès avant le début de son audition pour des faits supposés de blanchiment de capitaux, suite au rapport de la CENTIF, Me Mbaye Jacques Diop n'a cessé d'être victime d'un lynchage médiatique injustifiable et injustifié.'' Ce que Mes Mbaye Jacques Ndiaye et Emmanuel Padonou trouvent anormal, estimant que cela cacherait une volonté de nuire à leur client.
Ils ajoutent que ces sorties médiatiques sont ''orchestrées''. ''Des fuites, dans la presse, de son audition et de l'évolution de l'enquête ont été savamment orchestrées, ce qui assurément vient constituer une entorse, impardonnable, à la bonne marche de notre justice'', dénoncent les avocats qui disent ne pas s’expliquer comment la presse a su avant même l’intéressé qu’une convocation à la Division des investigations criminelles (Dic) lui été adressée. Ils s'offusquent aussi de ce que la presse ait relaté ''avec exactitude une bonne partie de l’audition de M. Diop''.
Par ailleurs, ce qui a fait sortir les conseils de Mbaye Jacques Diop de leur mutisme, c'est l’information relatée avant-hier par un site d’information sénégalais. Lequel informe que ''les faits de blanchiment de capitaux pour lesquels (Me Mbaye Jacque Diop) avait été auditionné vont, semble-t-il, être disqualifiés et requalifiés en détournement de deniers publics ; le parquet abandonnant ainsi les poursuites pour blanchiment de capitaux''.
Les avocats prennent les devants et jugent que cela ne pourrait se faire. Car, à les en croire, ''d'un point de vue strictement juridique, l’on ne peut, après avoir visé le délit de blanchiment de capitaux, changer de fusil d'épaule pour ensuite instruire pour le délit de détournement de deniers publics''. Ils se demandent ''encore et à juste titre si la Centif n'a pas fait un mauvais travail, puisque cette institution ne peut enquêter que pour des faits de blanchiment de capitaux et non de détournement de deniers publics''.