Le directeur général de l’Agence de développement et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises (ADPME), Idrissa Diabira, a réitéré, hier, l’importance pour les entrepreneurs de se formaliser, afin de pouvoir bénéficier des prêts et crédits bancaires et mener à bien leurs activités. "Si une entreprise n’est pas formalisée, il n’y a aucune raison pour qu’une banque ou une structure des systèmes financiers décentralisés (SFD) puisse prêter à son propriétaire de l’argent", a dit Diabira.
Il intervenait à un panel consacré à la formalisation des PME, dans le cadre de la deuxième édition de la Foire internationale des produits africains (FIPA) organisée à Dakar. La formalisation permet de consigner toutes les activités qu’un entrepreneur mène dans le cadre de son travail, afin de pouvoir produire quelque chose, a fait valoir le directeur de l’ADEPME. Il a insisté sur le fait que ces éléments étaient importants "pas simplement pour le banquier, mais pour l’entrepreneur lui lui-même".
..."Cet élément est la principale garantie d’une entreprise. Car, c’est cela qui pousse les banquiers à vous prêter de l’argent. Quand vous menez une activité sur trois ou six mois, vous devez savoir combien vous gagnez chaque mois ou chaque année", a expliqué M. Diabira. "C’est la seule condition qui permet aux banques de vous prêter de l’argent", a-t-il fait savoir, ajoutant que la formalisation permet à la banque de savoir les capacités de l’entrepreneur à pouvoir rembourser l’argent emprunté.
Il a invité les entrepreneurs, particulièrement les femmes qui participent à la deuxième FIPA, à tenir à jour les activités de comptabilité, à savoir les sorties et les entrées faites au courant de l’année, ainsi que et les gains d’argent obtenus pendant une période donnée. Il a laissé entendre que la formalisation était une manière de donner de la confiance au créancier qui aura, selon lui, "des garanties de remboursement". "Si la banque n’a pas d’éléments de garanties, elle ne prendra jamais le risque de vous donner son argent. Se formaliser, c’est d’onc donner de la confiance aux banquiers, mais à toute personne prête à prêter de l’argent à un entrepreneur", a insisté M. Diabira.