Parité aux locales
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Un Forum national d'échange pour la mise en œuvre de la parité, à l'occasion des élections locales de janvier 2022, a été organisé hier. L'occasion a été saisie par la présidente de l'Association des juristes sénégalaises (AJS) pour rappeler que la loi sur la parité a renforcé la représentation politique des femmes dans les instances électives et semi-électives, à travers ses différentes supplications. Mais, a ajouté la commissaire Aby Diallo, cette loi n'est exempte d'embûches, que les femmes peuvent surmonter dans la synergie d'actions.
Il s'agit, entre autres, des listes non-paritaires, dans certaines localités du pays ; des bureaux des conseils municipaux et départementaux, ainsi que des bureaux de l'Assemblée nationale qui n'ont pas respecté les dispositions du décret d'application ; du non-respect de l'autorité de la chose jugée, de l'incompréhension de la loi ; de la faible volonté des leaders politiques pour l'application de la loi. A cela s'ajoute un élément nouveau : le mode de scrutin qui peut être un frein à la position des femmes dans les listes.
"Je suis persuadée que les échanges seront fructueux et vont contribuer à renforcer les acquis. Il convient de rappeler que la synergie des actions de la société civile Cosef, SYSC, AJS...dans le processus de l'adoption de la loi sur la parité, reste gravée dans les mémoires. Les organisations de la société civile sont invitées à maintenir, et sans relâche, cette dynamique de soutien pour l'application effective de la loi sur la parité.
Il n'y a plus lieu de douter que la participation politique des femmes devient une réponse à une gouvernance participative. Il convient de préciser qu'au-delà de cette dimension politique, la participation politique des femmes demeure une exigence de bonne gouvernance. La Constitution consacre le principe de non-discrimination et d'égalité entre hommes et femmes dans différents domaines. Ce qui constitue une avancée dans la reconnaissance des droits des femmes", a confié la commissaire.