Publié le 17 Feb 2023 - 11:46

Situation nationale

 

Le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi est préoccupé par la situation actuelle du pays, les lourdes menaces qui pèsent sur la paix civile et la cohésion nationale.  ‘’De tous les secteurs de la nation, fusent des appels pressants aux hommes politiques à retrouver la raison et à privilégier le dialogue. Contrairement aux thèses officielles, les périls qui planent sur notre pays n’émanent ni de l’opposition politique, qui a fini de démontrer son esprit républicain, ni de défis sécuritaires encore latents. Non ! Le danger vient paradoxalement de l’obsession tenace du premier magistrat de la nation, gardien de la Constitution, auquel il ne reste plus que quelques mois pour quitter le pouvoir, à vouloir briguer un troisième mandat’’, accuse cette branche du PIT.

Il invite Macky Sall à quitter volontairement le pouvoir, au terme de deux mandats prévus par la Constitution du 7 janvier 2001 et confirmés par le référendum du 20 mars 2016. Elle regrette que ‘’le régime du président Macky Sall (se soit) caractérisé par une gouvernance autoritaire marquée par une judiciarisation sans précédent de la vie publique, à tel point que les arrestations arbitraires et l’embastillement systématique d’activistes et de militants politiques, sous les motifs les plus fallacieux semblent constituer la marque de fabrique du régime de Benno Bokk Yaakaar’’.

D’après l’analyse de ces membres du PIT, ‘’le drame, c’est que le régime de Benno Bokk Yaakaar, loin d’être proactif, ayant été pris de court par le coup de semonce de février-mars 2021, manque également de réactivité, se montrant incapable d’apprendre de ses erreurs. Car, manifestement, une lecture correcte des événements politiques de l’année 2022 aurait pu nous épargner le regain de tension sociopolitique observé actuellement’’.

Cette branche du PIT trouve que le parti au pouvoir n’a pas su bien décrypter le message envoyé. ‘’Il semble être en contradiction avec le double message sorti des urnes, lors des Législatives du 31 juillet dernier, dont les résultats, marqués par une forte abstention, ont acté la perte de majorité de la coalition présidentielle, sans pour autant aboutir à une cohabitation parlementaire au profit de l’opposition. C’était une manière, pour le peuple sénégalais, de renvoyer, dos à dos, les différentes coalitions, en les exhortant à initier un véritable dialogue’’, relève-t-elle.

Le Comité pour la plateforme de réflexions Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi" invite à une concertation nationale délibérative, qui devrait s’accorder sur le diagnostic et les pistes de solution pour la sortie de crise. Il rappelle également la nécessité de créer les conditions pour une réforme des institutions, en s’inspirant des conclusions des assises nationales et des recommandations de la CNRI qui devront être réactualisées.

‘’Nous nous réjouissons de voir que, dans la dernière période, plusieurs personnalités et organisations issues du monde politique (Ousmane Sonko, LD…), des organisations de défense des droits humains (Raddho, Amnesty, LSDH...)  et de la société civile (Alioune Tine, Cudis, plusieurs guides religieux comme l’archevêque de Dakar et la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal…) ont appelé au dialogue et à l’apaisement. Cela implique d’ouvrir, dans les plus brefs délais, de larges concertations inclusives sur le processus électoral, avec la suspension de la loi sur le parrainage. Il faudra également procéder à une refondation institutionnelle (mettre fin à l'hyper-présidentialisme, garantir l’indépendance de la justice, ainsi que l’équilibre et la séparation réelle des pouvoirs...)’’, fait-il savoir.

 

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