Benno Bokk Yaakaar met sa machine en branle !
‘’Déconstruire les stéréotypes’’ nés de ‘’l’endoctrinement’’, notamment des jeunes et des femmes par le Pastef, en vue de faire de 2024 une année de ‘’mea culpa’’ et de ‘’reconversion des mentalités’’. Telle est la mission que s’est assignée la mouvance présidentielle dans la région de Ziguinchor qui a fini de siffler la fin de la récréation en vue de la réélection de son leader Macky Sall, au soir du 25 février 2024.
Le temps perdu ne se rattrape jamais ! Mieux, qui veut aller loin, très loin, ménage sa monture. Ce ne sont pas les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar de la région de Ziguinchor qui diront le contraire. A un an de la Présidentielle de 2024, ces derniers, comme un effet de contagion, multiplient les initiatives sur le terrain. Le seul mois de février, qui n’est pas encore à son terme, a enregistré au moins quatre rencontres politiques, et pas des moindres.
D’abord, avec les ministres Doudou Ka à Ziguinchor, il y a une semaine, et Victorine Ndèye dans son fief de Niaguis, lesquels, prétextant respectivement la tenue d’une assemblée générale nationale et la célébration de l’an un à la tête de la mairie de Niaguis, ont organisé des meetings monstres.
De véritables démonstrations de force. ‘’Je dirai au président Macky Sall que toute la Casamance est avec lui’’, a martelé Mbaye Ndiaye, représentant l’Alliance pour la République (APR) à la rencontre du ministre Doudou Ka, par ailleurs président du mouvement Doggu pour le grand Sénégal.
Au terrain de football de Djifanghor où se fêtait l’an un de l’accession du maire Victorine Ndèye à la tête de la commune de Niaguis, Robert Sagna, le patron de BBY/Ziguinchor, visiblement ému et heureux de la mobilisation exceptionnelle, dira toute sa surprise. ‘’Ce que je vois ici est extraordinaire. Depuis que je suis en politique, je n’ai jamais vu autant de monde mobilisé dans la commune de Niaguis. Je souhaite que ce que j’ai vu puisse se manifester dans un an et que vous soyez véritablement engagés et déterminés derrière le président Macky Sall’’.
Au même moment, le samedi 18 février, dans la commune de Bignona, le maire de Sindian, Ansou Sané, et le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres, Aubin Sagna, ont convié les militants APR, en présence de nombreux responsables politiques du département, à un méga meeting au rond-point Émile Badiane, pour ‘’réaffirmer, avec force, leur engagement, leur détermination et leur attachement au président Macky Sall, mais également pour investir le candidat Macky Sall à la Présidentielle de 2024’’.
Prenant le relais, le Dr Ibrahima Mendy s’est lancé dans le même exercice le lundi 20 février à la place Bambaya de Ziguinchor.
Ces initiatives personnelles de ces responsables de la mouvance présidentielle entrent dans le cadre de la ‘’remobilisation des troupes’’ en perspectives des batailles futures, mais également de ‘’l’occupation du terrain politique’’. Mieux, elles sonnent et résonnent comme une campagne de ‘’déconstruction’’ des stéréotypes nés de ‘’l’endoctrinement’,’ notamment des jeunes et des femmes de la région par Ousmane Sonko et le Pastef. L’objectif, à terme, étant de pousser de nombreux jeunes et femmes ‘’pastéfiens’’ à faire leur ‘’mea culpa’’ en vue de ‘’faire de 2024 une année de reconversion’’, pour reprendre les propos du ministre d’État Robert Sagna tenus à Djifanghor le 18 février.
Car, pour le ministre Benoit Sambou, il n’y a pas de plan A, B ou C. Il n’existe qu’un seul : le ‘’plan Macky Sall’’ et chaque responsable se doit d’être le porte-étendard de sa candidature en vue d’une victoire éclatante au soir du 25 février 2024.
La quasi impossible ‘’remontada’’ ?
Mais long sera le chemin. Il sera parsemé d’épines et d’embuches. Et la mission périlleuse.
En effet, outre la Présidentielle de 2018 et les Locales de 2022, les résultats issus des Législatives du 31 juillet 2022 confirment et confortent la suprématie d’Ousmane Sonko dans la région de Ziguinchor.
Pour rappel, à l’issue de ce scrutin, le leader du Pastef a obtenu dans cette partie du pays, sur un suffrage valablement exprimé de 128 350 voix, 90 941, contre seulement 39 040 voix pour BBY, soit un écart de 89 310 voix. Pour bon nombre d’observateurs du landerneau politique dans la région du Sud, il ne s’agira, peut-être pas, pour BBY, de ‘’combler un gap’’, tellement il est énorme, ou de se lancer dans ‘’une remontada’’, mais plutôt de ‘’recoller certains morceaux’’ pour sortir avec un ‘’résultat honorable’’, au soir du 25 février 2024.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)