Kaolack
Les autorités administratives, acteurs territoriaux et communautaires de Kaolack (Centre) ont été sensibilisés vendredi sur le programme du 5e Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), a constaté l’APS. Au cours d’un comité départemental de développement (CDD) sur le dénombrement, à l’initiative du Service régional de la statistique et de la démographie (SRSD), sous la présidence de l’adjoint au préfet du département de Kaolack, Aliou Sadji, les différentes parties prenantes ont mis en exergue les nombreux cas de blocage et de réticence souvent notés par les agents recensement. Selon Ndiassé Wade, chef du SRSD de Kaolack, depuis 2021 que le Sénégal s’est lancé dans un processus de RGPH-5, les services du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération ont réalisé la cartographie et le recensement pilote.
‘’La prochaine étape commence par la formation des superviseurs qui, à leur tour, vont former les agents recenseurs qui, au terme de leur formation, seront déployés sur le terrain pour aller recueillir des données auprès des ménages. Des données qui seront ensuite groupées, analysées et évaluées’’, a expliqué M. Wade. Il signale que ce sont ces données-là qui permettront aux autorités politiques, économiques et aux partenaires au développement de disposer des données et des indicateurs qui vont servir au suivi et à l’évaluation des politiques de développement économique et social du pays. ‘’Nous appelons toute la population à ouvrir leurs portes aux agents recenseurs pour une réussite totale du RGPH. Si ça réussit, c’est le Sénégal qui y gagne, parce que durant les dix prochaines années, toutes les politiques que nous allons mettre en œuvre seront appuyées sur les données qui vont sortir de ce recensement de 2023’’, a indiqué le chef du SRSD de Kaolack.
...Pour une appropriation de ce RGPH-5, Ndiassé Wade, en plus des autorités administratives et territoriales qui se sont engagées à accompagner le processus, du début à la fin, compte s’appuyer sur les chefs religieux, les relais communautaires, les Badiénou Gox, les associations sportives et culturelles (ASC), les groupements de promotion féminins, les délégués de quartier, les chefs de village et autres leaders d’opinion. ‘’Tout repose sur la sensibilisation, une étape extrêmement importante dans le processus.
S’il y a des réticences au niveau de la population, on n’arrivera pas à accéder aux ménages et à collecter des données sans lesquelles il ne peut y avoir d’information’’, a souligné M. Wade, annonçant la tenue d’une journée sur RGPH-5 à l’école pour sensibiliser aussi les élèves. Il a assuré que le recensement n’a rien de politique. ‘’C’est une question de souveraineté nationale, qui n’appartient ni au parti au pouvoir ni à l’opposition, encore moins à la société civile. ‘’C’est vrai que nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle et nous avons un agenda très serré. Si la sensibilisation ne passe pas très bien, ça risque de créer de l’amalgame et certaines personnes pourraient en profiter pour gâter ce recensement et ternir l’image de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD)’', a dit Ndiassé Wade.
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