Publié le 6 Jul 2023 - 12:52
SÉQUESTRATION, VIOL ET MEURTRE

Le récit glaçant d’Ousmane Samb 

 

Âgée seulement de 14 ans, F. Ba a connu une mort tragique. Elle a été séquestrée, violée puis tuée de manière atroce. L’auteur de cette ignominie, Ousmane Samb, âgé aujourd’hui de 32 ans, a comparu hier, devant la barre de la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

 

Le 10 avril 2015, Ousmane Samb, de son propre chef, s’est rendu au commissariat de Thiaroye pour signaler l’existence d’un cadavre dans sa chambre. Illico presto, les flics ont fait une descente sur les lieux et appris avec stupéfaction que c’est Ousmane Samb lui-même qui a commis le crime. L’annonce leur a été faite par sa propre mère qui renseigne que c’est celui-ci qui lui a avoué son crime. ‘’Je croyais qu’il tentait de prendre la fuite. Mais, il m’a assuré qu’il allait se rendre à la police pour se dénoncer’’, a révélé la dame aux enquêteurs. La victime est une mineure âgée de 14 ans.

Alors qu’elle se rendait à l’école coranique, Ousmane Samb l’a appelée avant de la conduire dans sa chambre. Brutalement, il l’a étranglée puis violée. Il a révélé aux enquêteurs qu’avant même de jouir, la gamine avait commencé à baver avant de succomber. Toutefois, il leur a dit que celle-ci était sa petite-amie. Il a renseigné que ce jour-là, la gamine lui avait rendu visite. Quand il lui a demandé le téléphone qu’il lui avait offert, celle-ci lui a dit qu’elle l’avait vendu. Sous le coup de la colère, a-t-il dit, il a étranglé la jeune fille. À l’en croire, il était sous l’emprise de l’alcool et c’était la première fois qu’il en avait consommé.

Face aux juges de la Chambre criminelle, hier, il a entamé ses propos en ces termes : ‘’J’ignore ce qui m’a pris. Je me suis rendu moi-même à la police. Les flics ne m’ont cru, quand je leur ai dit ce qui s’est passé.’’ Mais le juge l’a invité à revenir sur les faits tels qu’ils se sont déroulés.

Ainsi, Ousmane Samb, qui séjourne en prison depuis neuf ans, a raconté : ‘’De retour du boulot, j'ai croisé une fille qui détenait un livre coranique à la main. Je l’ai appelée pour l’envoyer à la boutique. Mais je l’ai conduite dans ma chambre. Je l'ai empoignée, elle est tombée et de la bave sortait de sa bouche. Je l'ai étranglée avec ses habits. Après le rapport, elle a voulu partir. Je l'ai retenue, car je ne voulais pas qu'elle croise les fidèles qui revenaient de la prière de vendredi.’’

La famille de la victime n’étant pas présente à la barre, la parole a été donnée à la mère de l’accusé qui a renseigné que c’est avec les larmes aux yeux que son fils est sorti de sa chambre. C’est ainsi qu’il lui a avoué son forfait, avant de se rendre à la police. Après avoir tenté de peindre celui-ci comme une personne sans problème, elle est revenue sur ses déclarations en reconnaissant que son fils est de nature belliqueuse et a même proféré des menaces contre elle. ‘’J’avais dix enfants et les sept sont morts’’, a déclaré la dame.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile a qualifié l’accusé de psychopathe. Selon lui, le comparant est décrit comme une personne belliqueuse. Pour soulager la peine de la famille de la victime, il a réclamé la somme de 100 millions de francs CFA.

La représentante du ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre Ousmane Samb qui, selon elle, a froidement tué la gamine.

À la suite de l’avocat de la défense qui a sollicité une application bienveillante de la loi pénale, la chambre a fixé son délibéré au 2 août.

MAGUETTE NDAO

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