Publié le 11 Jul 2023 - 07:04
PRÉSIDENTIELLE 2024

Le grand oral du Dr Abdourahmane Diouf

 

Le leader du parti Awalé a organisé, ce week-end, une rencontre avec ses sympathisants pour engager la réflexion sur son programme. Un exercice de transparence permettant au candidat à l'élection présidentielle de 2024 de s'exprimer sur ce qu'il propose aux électeurs. Il invite ses adversaires à faire de même et dit être prêt à débattre avec n'importe qui parmi eux.

 

Le président de la République a officiellement déclaré qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2024. C'est inédit. Pour le président du parti Awalé, Dr Abdourahmane Diouf, c'est une belle occasion pour les candidats de faire face aux populations et de leur proposer leurs idées.

Ainsi, il a organisé un grand oral, ce samedi, pour parler aux Sénégalais sans filtre, en présence de ses sympathisants. Une sorte d'exercice de transparence permettant au candidat à l'élection présidentielle de 2024 de s'exprimer sur la base de ce qu'il souhaite réaliser.

''Pour la première fois, on va devoir proposer un programme aux Sénégalais sans faire face à un président sortant. Nous autres candidats, sortons des invectives, des débats crypto-personnels, proposons un vrai programme'', a-t-il déclaré. A ses yeux, se confronter aux électeurs est la meilleure façon de rendre meilleurs les programmes, mais aussi de rendre meilleur celui qui sera président.

Abdourahmane 2024 se dit prêt à ça. ‘’Nous avons des esquisses de programme et nous voulons que ceux qui viennent à nos rendez-vous de grand oral participent à renforcer notre programme. Nous ne nous enfermons pas dans des bureaux pour élaborer des programmes. Nous avons des idées, mais nous acceptons que le peuple nous challenge par rapport à ces idées. C'est pour cela que certaines idées peuvent évoluer sans reniement. Ce processus continu aboutira à deux ou trois résultats importants'', explique le leader d’Awalé.

D'ailleurs, Dr Abdourahmane Diouf défie n'importe quel candidat à un débat. ''On croit que le problème du Sénégal, aujourd'hui, c'est que ce débat n'est pas suscité. Le président Abdourahmane Diouf a débattu pendant toutes ces années. Il a débattu avec beaucoup de ses homologues. Aujourd'hui, il est très ouvert pour ça'', a soutenu le délégué national au parti Awalé, Dr Jean Birane Ngingue.

Changer la direction du pays

Docteur Abdourahmane Diouf dit être différent de ses adversaires politiques, clamant son appartenance à une nouvelle génération décomplexée, panafricaine. Ainsi, croyant au génie sénégalais, il prône un Sénégal qui soit le centre de la politique gouvernementale. ''Je mets le Sénégal et l'Afrique au-dessus de tout, sans discrimination des autres. Je prône le Sénégal des avenirs. Contrairement à beaucoup de candidats qui sont dans la catégorie du Sénégal des souvenirs'', dit-il. Une position assumée qu'il souhaite mettre en œuvre à travers des lois économiques, sociales et politiques.

 ''Quand on est dans cette génération d'idées, on n’est pas dans le consortium d'intérêts pour des gens qui se regroupent pour des strapontins ou des privilèges à eux exclusivement, au détriment du peuple'', poursuit le candidat de 53 ans.

Docteur Abdourahmane Diouf croit pouvoir changer la direction du pays. Il a lancé des piques à l'actuel et même aux anciens présidents du Sénégal. Par exemple, il dit avoir une vision différente de celle de l'actuel chef de l'État. ''Nous avons une approche de développement, de gestion de notre économie qui n'a rien à voir avec celle du président Macky Sall. En économie, nous pensons que c'est le Sénégal d'abord. Moi, je suis le candidat du Sénégal d'abord assumé. Ce n'est pas le cas du président Macky Sall qui a donné une très grande part des grands marchés au secteur privé étranger'', persifle M. Diouf.

Lui qui estime pouvoir apporter un changement radical propose un nouveau paradigme dans lequel le président va exercer le pouvoir sur la base de notre propre réalité. Il veut un pays authentique, ancré dans ses traditions, mais aussi ouvert sur le monde. Docteur Abdourahmane Diouf, qui se dit radical, a quand même relativisé : ''Il y a des choses qui sont de l'héritage des anciens présidents de la République. Nous sommes une République. Nous croyons en une République unie et nous avons énormément de respect pour tous ceux qui ont eu à diriger le pays. Et ce n'est pas une parole de circonstances ou de contexte.''

Le candidat ne souhaite pas faire table rase. ''On ne vient pas pour enlever tout, effacer tout. Il y a des choses qui font que le Sénégal soit une République qui fonctionne, quoique de façon pas satisfaisante. Nous allons nous appuyer sur ce socle-là'', déclare M. Diouf.

En outre, le parti Awalé, avec la coalition Abdourahmane 2024, compte décliner, à travers un séminaire programmé à la fin du mois de septembre et dans le courant du mois d'octobre, un programme global. ''Si les autres nous suivent dans ce débat de qualité, avant même l'élection, nous sommes sûrs d'avoir un excellent président de la République'', déclare-t-il.

Il prévoit de lancer bientôt la coalition Abdourahmane 2024. ''Tous le partis politiques, les identités remarquables, tous les mouvements qui pensent qu’Abdourahmane peut être l'homme de la situation, nous les appelons à nous rejoindre pour lancer la coalition'', invite-t-il.

Enfin, le 29 octobre, il y a aura le congrès d'investiture du candidat.

BABACAR SY SEYE

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