Le Cadre unitaire expose ses plans
Les organisations de lutte pour la libération des détenus politiques qui regroupent des mouvements et plateformes (le Chemin de la libération, Appel des linguères de la paix et de la justice, Collectif des familles des détenus, Femmes en blanc et Mojip) ont fait face hier à la presse pour exiger la libération des détenus politiques et annoncer leur plan d’action.
Les organisations pour la libération des détenus politiques ne baissent pas les bras dans leur combat. Elles ont tenu une conférence de presse pour officialiser leur cadre d’unité d’action. Même si elles ont déjà commencé à poser des actes. À ce propos, Salimata Dieng Niang, membre de la plateforme Chemin de la libération, renseigne qu’ils ont déjà procédé au dépôt d’une lettre de protestation à la Direction de l’administration pénitentiaire, lundi dernier. Puis, ils ont organisé une journée de prière à la mosquée de Grand-Dakar, le vendredi 27 octobre. Une autre journée de prière, renseigne-t-elle, sera organisée, la semaine à venir, dans les départements du pays.
Ces organisations déplorent les agressions perpétrées à l’encontre des détenues politiques, lors de leur grève de faim, à la prison des femmes du Camp pénal. ‘’Nous dénonçons fermement les détentions excessivement longues, l’absence d’audition par les juges après des séjours carcéraux prolongés, ainsi que le maintien en détention d’élèves, d’étudiants et d’enseignants qui n’ont pas leur place derrière les barreaux. Notre cadre d’unité d’action exige une enquête transparente sur des pratiques inhumaines et réclame des mesures disciplinaires immédiates contre toutes ces bavures, afin d’y mettre un terme’’, a martelé Salimata Dieng Niang.
La jeune demoiselle est, ensuite, revenue sur le cas de Falla Fleur. ‘’Le cas de Ndèye Fatou Fall alias ‘Falla Fleur’, détenue au Camp pénal, extraite pour être entendue sur de nouvelles charges au commissariat de Grand-Yoff, sous mandat de dépôt depuis le 7 juin. Affaiblie par cette détention prolongée, Elle a subi 14 jours d’une seconde diète aux séquelles prévisibles. Son histoire symbolise l’acharnement sur des individus dont leur seul tort est de défendre leurs convictions politiques. Nous exigeons une justice pour Falla Fleur et pour les détenus qui subissent des traitements similaires. Notre unité d’action reste résolue à mettre fin à ces pratiques et garantir que chaque personne soit traitée avec éthique et dignité’’, prévient-elle.
NDEYE KHOUDIA DIENG (STAGIAIRE)