Publié le 2 Dec 2023 - 21:40
10E ÉDITION VISA FOR MUSIC

Un voyage musical exceptionnel

 

Du 22 au 25 novembre dernier, Rabat, la capitale marocaine, a accueilli la dixième édition de Visa For Music. Une rencontre musicale d’artistes africains et de la diaspora. L’édition de cette année n’a pas déçu, malgré les péripéties que le Maroc a traversées.

 

Ils étaient plus de deux mille professionnels de la musique venus d’un peu partout dans le monde à prendre part à la dixième édition de Visa for Music. Ainsi, ils ont pu animer ou assister à 70 concerts, 15 conférences et quatre formations et workshops ouverts au grand public.  Tout cela s’est tenu entre le 22 et le 25 novembre dernier à Rabat, au Maroc.

Le la a été donné le 22 avec une grande parade carnaval animée par les Seychelles, la Palma Africana venue de Colombie, Lanmoufanka, une troupe venue de la Guadeloupe et de la France ainsi que le Harmony’s Brass Band du Bénin. Ils ont permis de mettre les habitants de Rabat dans le rythme du festival.

Le soir, le théâtre Mohammed V a reçu le concert d’ouverture avec des artistes exceptionnels. Mariana Bosengo du Congo a ravi le public avant de céder la place à Jamaaladeen Tacuma’s Groove ala Maroc. Mais le clou de la soirée a été la prestation de Meteor Airlines. Ils ont gagné à l’applaudimètre en présentant un répertoire varié alliant des sonorités marocaines et des musiques du monde au plaisir du public. Un merveilleux public d’ailleurs qui a dansé et applaudi tout le long de la soirée. On va dire que le public de Visa For Music est celui dont rêve tout artiste. Ici, on sait faire la fête. On ne vient pas à un concert en croisant les jambes ou en restant assis. Ça danse, ça applaudit et ça siffle. Une belle ambiance !

Pendant les quatre jours du festival, ce théâtre a reçu tous les jours trois groupes ou artistes. Mais ce n’était pas le seul lieu de spectacles. En effet, la salle Bahnini, le cinéma Renaissance, le café de la scène de la Renaissance, le Croon stage et Azour stage by Onomo ont reçu entre deux à quatre artistes ou groupes par jour. La programmation était aussi variée que le nombre de lieux de concert. 

Par ailleurs, dix ans d’existence pour un festival est un âge particulier. ‘’Ce sont des années intenses, on arrive à l’âge de la maturité. C’est une décennie très riche avec plus de 600 concerts organisés, plus de 100 conférences, autant en termes de formations, plus de deux mille bénéficiaires, plus de deux mille professionnels qui viennent d’un peu partout chaque année. C’est une étape importante dans un festival’’, a expliqué le promoteur et directeur de Visa For Music, Brahim El-Mazned.

Après dix ans, l’on serait tenté de se dire qu’il faut une nouvelle direction. Le promoteur en est conscient. Mais, a-t-il précisé, ‘’l’ADN de ce festival ne va pas changer, c’est-à-dire que la promotion des artistes africains sera toujours au cœur de nos métiers. Quand je parle de l’Afrique, je parle du continent dans sa globalité, sa diversité, donc y compris les afrodescendants, de la diaspora et de ceux qui aiment le continent. L’organisation de débat d’idées, de speed meetings, etc., restera au cœur de cette rencontre’’. Il reconnaît tout de même que ‘’comme Visa For Music a grandi, on doit penser ensemble comment passer à l’échelle et faire de ce rendez-vous annuel africain quelque chose de beaucoup plus important. Au regard des sollicitations, il faut qu’on réfléchisse ensemble comment aller à une autre étape’’.

Cela  a commencé avec 1 700 candidatures soumises de 90 pays lors de l’édition écoulée. ‘’Cette année, on est passé à 70 concerts ; ce qui est énorme. Pour l’instant, je n’ai pas encore d’idées sur comment passer l’échelle, mais mon équipe et moi y réfléchissons’’. Soixante-dix concerts, c’est, en effet, énorme, mais cela a permis de découvrir toutes sortes de groupes, dont un venu de Corée. ‘’L’idée, pour nous, c’est de ne pas être enfermé sur notre continent, d’être ouvert à d’autres expressions. C’est un rendez-vous de la diversité. L’Afrique est certes au cœur, mais il y a cette générosité d’accueillir des artistes qui viennent des USA, de la Colombie, du Canada, de la Corée, mais la majorité des artistes que nous recevons sont issus du continent africain’’, a expliqué Brahim El-Mazned.

BIGUÉ BOB

 

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