Un tribunal inculpe le porte-parole de l'ex-président Gbagbo de meurtre
Un tribunal au Ghana a inculpé de meurtre lundi le porte-parole de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour des crimes commis en Côte d'Ivoire, a constaté un journaliste de l'AFP.
Justin Kone Katinan a été inculpé de conspiration et du meurtre de deux hommes à Abidjan en mars 2011. Le porte-parole de Laurent Gbagbo est impliqué dans ces crimes au même titre qu'un ancien ministre ivoirien, Dallo Désiré, actuellement détenu dans son propre pays, selon le tribunal ghanéen.
La police a déclaré au tribunal que les deux hommes étaient soupçonnés d'avoir, le 25 mars de l'année dernière, tué Kamagate Sedou, 83 ans, un soudeur et le 29 mars, Diabate Drissa, 37 ans, un négociant de Port Bouet, un quartier d'Abidjan.
Justin Kone Katinan avait été arrêté une première fois en août au Ghana, où il avait trouvé refuge comme des milliers d'autres fidèles de l'ex-président ivoirien. Accusé de crimes économiques dans son pays, il avait été libéré sous caution mardi dernier, puis arrêté de nouveau vendredi.
Katinan était ministre du Budget pendant la violente crise ivoirienne née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à son adversaire Alassane Ouattara après les élections de novembre 2010. Les nouvelles accusations signifiées lundi par le tribunal ghanéen expliquent a posteriori la deuxième arrestation de Justin Kone Katinan.
Le tribunal a fixé lundi deux dates pour la poursuite de ces affaires : le 11 octobre pour une audition sur une demande d'extradition de la Côte d'Ivoire visant Justin Kone Katinan et le 16 octobre pour le dossier des meurtres. D'ici là, le prévenu reste en détention.
Jeuneafrique