Cheikh Yérim Seck pique une colère
Le journaliste Cheikh Yérim Seck devra attendre deux semaines pour savoir si sa descente en enfer va se poursuivre. Le procès qui oppose son organe Dakaractu à l'ex-dauphine de Miss Dakar a été renvoyé à une date ultérieure, en raison de l'absence de Serigne Diagne, auteur de l'article qui diffame Thioro Baalbaki.
Cheikh Yérim Seck, c'est le tube de l'été. Le journaliste, condamné à trois ans de réclusion pour le viol de Aïssatou Tall (une sentence dont il a interjeté appel), a comparu hier matin, dans le procès qui oppose le site d'informations Dakaractu dont il est le directeur de publication à Thioro Baalbaki, l'ex-dauphine de Miss Dakar. La dame s'est présentée au tribunal, le sourire aux lèvres, l'air serein et visiblement relax. Idem pour Cheikh Yérim Seck vêtu d'un boubou bleu ciel et de babouches blanches.
C'est vers 11h 15mn que le journaliste s'est présenté à la barre, après avoir rangé son chapelet qu'il n'a cessé d'égrener. Après quelques échanges entre les deux parties et le juge, l'affaire a été reportée au 16 octobre, au grand dam du public qui s'était amassé dans la salle 3 du palais. En effet, le procès a été renvoyé sur la demande de la partie civile, de concert avec son avocat. Car, l'un des mis en cause, Serigne Diagne, auteur de l'article qui ''diffame'' Mlle Baalbaki, n'est pas venu au procès. La partie civile n'a pas souhaité que l'affaire soit jugée sans l'auteur de l'article. Thioro Baalbaki a laissé entendre qu'il est autant plus impliqué que son directeur de publication qui lui, est ''visé simplement, mais n'est ni de près ni de loin impliqué personnellement, en matière de diffamation''.
''J'ai déjà une peine injuste''
Toutefois, cette décision n'a pas du tout été du goût de Cheikh Yérim qui a exprimé son mécontentement au juge. ''J'ai été menotté et conduit ici. Je n'avais ni l'intention de me suicider, ni de m'évader. C'est suffisamment dur pour moi. C'est déjà extrêmement dur, j'ai déjà une peine injuste'', a-t-il lancé au juge. Celui-ci, tout sourire, lui répondra qu'il n'est pas là pour le juger sur sa précédente peine, avant que le procureur ne réplique de manière cinglante : ''Si vous voulez, vous venez. Si vous ne voulez pas, ne venez pas''. Visiblement agacé par cette décision, le directeur de publication se retirera sur le banc des accusés, tandis que Thioro Karima Baalbaki s'empressera de regagner la sortie.
La plaignante réclame 150 millions F Cfa à Dakaractu, le site du journaliste Yérim Seck. L'origine du différend est la publication, le 3 mai 2012, d'un article intitulé : ''Que faisait Thioro Baalbaki au Maroc ?''. Dans le texte, Dakaractu écrivait : ''La jet-setteuse dakaroise Thioro Baalbaki serait aperçue, il n'y a pas très longtemps, au Maroc, en compagnie d'un puissant et très riche homme d'affaires (…) Notre source nous révèle qu'elle a passé beaucoup de temps avec lui et a fait des choses pas du tout catholiques''. Estimant son honorabilité bafouée, elle a intenté cette action pénale, pour diffamation.
ANTOINE DE PADOU
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