Sénégalais en Turquie
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De nombreux Sénégalais en situation précaire en Turquie dont plus d’une vingtaine dans les prisons ont saisi le Président de l’ONG Horizons Sans Frontières pour lui faire part des difficultés qu’ils sont en train de vivre. Ils lui ont confié que les étrangers paient plus de 700 dollars pour l’obtention ou le renouvellement des cartes de séjours or 90% des demandes sont rejetées sans remboursement. Ceux à qui on délivre les cartes de séjour reçoivent une durée de trois mois, alors qu’ils ont payé une assurance d’un an.
Des raisons pour lesquelles, selon la même source, l’équipe de Boubacar Sèye a décidé de saisir les nouvelles autorités. ‘’Les cartes de séjours ne garantissent pas la libre circulation dans le pays. À tout moment, ils peuvent l’annuler dans le site web du gouvernement sans que personne ne le sache. C’est ce qui explique que certaines personnes sont bloquées à l’aéroport au retour de leur voyage. Les personnes dont on a eu à supprimer les cartes de séjour, se font généralement attraper dans les places publiques, les stations de bus ou de métro, dans leurs lieux de travail ou dans leurs domiciles (appartements, résidents, maisons etc.).
L’autre alarme, surtout à vérifier, est aussi sur la plan humanitaire, car, nous dit-on, les personnes attrapées, peuvent être enfermées pendant 12 heures dans de très mauvaises conditions de détention, sans eau et sans nourriture. Pour torturer les étrangers, les autorités établissent de faux rapports médicaux pour les regrouper dans des centres de détentions comme des animaux’’, alerte Boubacar Sèye, dans une note parvenue à notre rédaction.
Il invite l’autorité consulaire du Sénégal en Turquie à agir pour soulager ses compatriotes et infirmer cette version. Car selon ses sources, ‘’les prisons sont pleines et surchargées. Exemple: Iroum Askale plus de 20 sénégalais y sont incarcérés’’, renseigne-t-il. Autres confidences : en détention, les prisonniers sont dépouillés de leurs biens (argent, téléphone). Ainsi, l’ONG Horizons Sans Frontières lance un appel aux nouvelles autorités.