Publié le 1 Aug 2024 - 17:17
ACCIDENTS DE LA ROUTE

BDF demande l’évaluation des mesures préventives prises

 

Le président de la République a demandé au Premier ministre de tenir, dans les meilleurs délais, une réunion interministérielle restreinte pour évaluer les mesures de prévention et de sécurité routières afin de lutter contre les violents accidents de la route.

 

Lors du Conseil des ministres d’hier, le chef de l’État a exhorté la tenue d’une réunion interministérielle restreinte dans les meilleurs délais, pour évaluer les multiples mesures de prévention et de sécurité routières prises pour stopper ou diminuer les accidents de la route.

Le Premier ministre a informé le Conseil de l’organisation, la semaine prochaine, d’une réunion du Comité interministériel sur la sécurité routière. Elle sera consacrée, d’une part, à l’évaluation de l’état de mise en œuvre des mesures maintes fois décidées après chaque série d’accidents meurtriers et, d’autre part, aux résolutions fermes à prendre pour mettre un terme au laxisme noté en la matière, alors que les facteurs à l’origine de ces accidents sont suffisamment documentés et maîtrisables.

Conservation de nos sites naturels

Par la même occasion, Bassirou Diomaye Faye a évoqué la question de la préservation de nos massifs forestiers et l’amélioration de la conservation de nos sites naturels. À cet effet, le chef de l’État a salué la décision du Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, réuni le 24 juillet 2024 à New Delhi, de retirer le parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril. Il a ainsi demandé au Premier ministre et aux ministres chargés de l’Environnement et des Finances de veiller au renforcement de l’organisation et des moyens des services nationaux de gestion des parcs nationaux et des eaux et forêts, chasses et conservation des sols.

Dans le même ordre d’idées, le président de la République a invité le ministre de l’Environnement à faire un rapport exhaustif sur le classement des forêts, des parcs, des réserves naturelles et des aires marines protégées sur l’étendue du territoire national.

Par ailleurs, il a souligné "la nécessité d’une étude approfondie sur les perspectives de gouvernance du littoral au regard des occupations anarchiques révélées par les rapports déjà disponibles". Il a également demandé au ministre de l’Environnement "de présenter les perspectives de développement des activités de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte dans le contexte de la célébration de la Journée nationale de l’arbre prévue les 3 et 4 août 2024".

Abordant la question de l’amélioration de la surveillance des lieux de privation de liberté, le président de la République s’est félicité du rapport de l’Observateur national des lieux de privation de liberté qu’il a reçu le vendredi 19 juillet 2024 au palais, une première dans les annales de la République. Après avoir salué la richesse du document et la pertinence des recommandations formulées, il a demandé au Premier ministre et au ministre de la Justice d’exploiter les informations, enseignements et recommandations dudit rapport en vue de leur application adéquate.

Éducation

Dans un autre registre, le chef de l’État a demandé au Premier ministre et aux ministres chargés de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et du Plan d’accélérer l’actualisation convergente des lettres de politique sectorielle en matière d’éducation et de formation. Cette revue prospective, indispensable et urgente, dira-t-il, "permettra d’améliorer la gouvernance et les performances du système éducatif national en matière de résultats scolaires, d’efficacité, d’efficience, de qualité et de carrière des agents, mais également de rationaliser ses mécanismes de financement endogènes".

Dans cette optique, il a rappelé au Premier ministre et aux ministres concernés la nécessité d’une maîtrise stratégique des projets de construction et d’équipement scolaires dans des localités bien ciblées ainsi que des recrutements d’enseignants dans les différentes matières afin de promouvoir un Sénégal juste dans la répartition de l’offre éducative.

Dans la même veine, le chef de l’État a indiqué "l’importance de la montée en puissance de la digitalisation du système éducatif, des disciplines scientifiques et technologiques ainsi que de la formation professionnelle adaptée pour renforcer la qualité et la valorisation du capital humain national sur le marché du travail".

En effet, il a rappelé que notre souveraineté repose notamment sur le renforcement de l’éducation civique, le développement de nos langues nationales, la connaissance véritable de notre histoire et de nos valeurs de civilisation ainsi que la valorisation de notre culture dans le système éducatif. Dans le même sens, Bassirou Diomaye Faye a demandé au ministre de l’Éducation nationale de relancer, avec tous les acteurs impliqués, les politiques d’alphabétisation et de promotion de nos langues nationales codifiées à travers une organisation réformée de la Semaine nationale de l’alphabétisation et de l’école de base qui devrait évoluer vers un mois dédié.

De même, il a suggéré au ministre de l’Éducation nationale l’impératif de renforcer, avec toutes les parties prenantes, l’éducation religieuse dans le système scolaire et d’accentuer la mise en œuvre du programme de modernisation des Daaras.

FATIMA ZAHRA DIALLO

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