Vers la mise en place d’une stratégie de développement
Le secrétaire d’État chargé du Développement des PME-PMI, Ibrahima Thiam, a informé qu’il compte mettre en place une stratégie de développement pour renforcer les compétences, l’accompagnement et la mise à niveau des PME. Ce qui leur permettra de faire face à la concurrence et d’avoir accès aux marchés étrangers. Il s’exprimait, hier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la journée de "réseautage" qui a réuni les PME et PMI bénéficiaires du Programme de résilience économique et sociale face à la Covid-19.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de la journée de réseautage, réunissant les acteurs des PME-PMI bénéficiaires du Programme de résilience économique et sociale face à la Covid-19, le secrétaire d’État chargé du Développement des PME-PMI a informé, hier, qu’il ambitionne de mettre en place une stratégie permettant de renforcer les compétences, l’accompagnement et la mise à niveau des petites et moyennes entreprises (PME). Elle leur permettra également, poursuit-il, de faire face à la concurrence et de pouvoir accéder aux marchés étrangers et à ceux de la sous-région.
Concernant la question cruciale du financement, a-t-il indiqué, ils vont renforcer le dispositif existant et apporter des innovations majeures pour que les banques commerciales puissent financer plus de PME et de PMI ainsi que des micro-entrepreneurs.
À en croire Ibrahima Thiam, ils travaillent aussi à une rationalisation et à une meilleure coordination des interventions du dispositif d’encadrement pour plus d’efficience, d’efficacité et de cohérence de services offerts par les structures d’accompagnement. Dans la même veine, poursuit-il, les questions de formalisation, d’innovation de qualité, de compétitivité et de gouvernance seront également prises en compte dans la nouvelle stratégie du développement des PME-PMI.
De son côté, la directrice générale de l’ADPME, Marie Rose Faye, a souligné qu’il est important aujourd’hui qu’ils puissent réfléchir sur l’harmonisation de leur accompagnement de manière à avoir plus d’impact et évoluer en termes de chiffres sur le niveau de formalisation des entreprises, notamment les micros et les petites entreprises ainsi que les moyennes, car, fait-elle remarquer, le parcours de formalisation de ces dernières n’est pas encore complet et c’est un enjeu majeur de prendre en considération cette problématique.
90 % des PME sont informelles
En effet, a-t-elle souligné, il est aussi important que les acteurs prennent le temps de réfléchir sur comment ils pourront réellement travailler ensemble, afin d’atteindre leurs objectifs. Parce que, souligne-t-elle, "nous ne pouvons plus rester sur des chiffres aussi alarmants pour l’économie sénégalaise dont sur 99,8 % des PME, on a 90 % qui sont informelles".
Aujourd’hui, a-t-elle regretté, "la part des PME dans le PIB est encore très faible. D’ailleurs, dit-elle, c’est ce qui explique que notre économie est encore très faible. On a une marge de progression énorme et ça doit passer par les petites et moyennes entreprises. Notre défi est de réussir ce challenge et nous portons dans l’entière disposition des acteurs, des autorités pour très rapidement aller vers des solutions concrètes et qu’on puisse partir à l’échelle sur l’enrôlement des PME permettant leur croissance, leur promotion et leur développement".
La représentante de Mastercard, Awa Mbaye, a rappelé l’importance de leur programme "Suqali", conçu pour favoriser l’élargissement de l’accès au financement pour les micro-entrepreneurs et les micros, petites et moyennes entreprises du Sénégal. Ce programme, financé à hauteur de 10 milliards de dollars (un peu de six milliards de francs CFA), fait-elle savoir, a permis de toucher 1 784 entreprises et 16 805 micro-entrepreneurs, de créer ou de sécuriser 84 544 emplois directs et indirects, dont 44 558 emplois jeunes, toutes activités confondues.
FATIMA ZAHRA DIALLO