Wade libère une trafiquante de drogue le jour de sa passation de pouvoir
L'ex-président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade, est sans aucun doute un homme d'Etat d'une autre espèce; de celles qui foulent au pied la décence républicaine, les formes régaliennes et se moquent de la loi qu'ils ont pourtant juré de respecter en prêtant serment.
L'on avait appris l'existence de ses décrets injustifiés, distribuant çà et là des licences de téléphonie mobile, des terres du domaine nationale à ses amis, et tant d'autres largesses indues au moment même où Wade se savait dépossédé de toute légitimité. Eh bien, le quotidien Libération nous apprend encore une facette de la hardiesse de cet homme qui n'a rien à cirer de la République et de ses fondements.
Tenez vous bien, Wade a gracié une criminelle sud-africaine de première ordre le jour même où il devait passer le témoin à Macky Sall. La criminelle en question s'appelle Johanna Susarah Meiring, née le 26/11/1965 à Prings de Kruger et Gloy Meiring. Cette prisonnière est une ancienne garde du corps de Mme De Klerk, ex-première dame d'Afrique du Sud, condamnée à Dakar à dix ans de travaux forcés pour trafic international de drogue.
Arrêtée à l'aéroport international de Dakar, elle avait argué qu'elle était en mission d'infiltration, pour les services secrets sud-africains, d'un réseau de drogue composé de Pakistanais. Une thèse que les juges n'ont pas avalé puisque les renseignements sénégalais n'ont jamais été au courant d'une telle mission de leurs collègues sud-africains sur le territoire national.
Comme par hazard, Abdoulaye Wade fait sortir cette dame en usant de la très prestigieuse "grâce présidentielle", le jour même de sa passation de pouvoir. Une forme très douteuse de montrer patte blanche dans les motivations de ce privilège, surtout venant d'un chef d'Etat qui ne l'était plus.
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