Le PSG renverse Manchester City dans la folie
Séduisant tout au long de la partie, Paris a tout de même trouvé le moyen d’être mené de deux buts en début de seconde période face à Manchester City. Avant de renverser complètement la table pour s’offrir un succès aussi mérité que probant (4-2) pour faire un très grand pas vers les barrages.
Cette fois, Paris tient son grand soir européen, avec une victoire acquise avec la manière contre Manchester City dans un Parc des Princes en fusion. La soirée avait commencé avec « Three Little Birds » de Bob Marley dans la sono pour accompagner l’échauffement des gardiens, et comme un signe, tout s’est très bien passé pour le Paris Saint-Germain. Les Rouge et Bleu ont dominé de bout en bout une pâle équipe de Manchester City (4-2), venue surtout pour souffrir. Sans manquer de se faire (très) peur en encaissant deux buts coup sur coup au retour des vestiaires, avant de tout emporter sur son passage, dans le sillage d’Ousmane Dembélé, absolument intenable après son entrée à la pause. La qualification en barrages n’est pas encore acquise, mais la bande de Luis Enrique aura un peu moins les jambes qui tremblent au moment d’embarquer pour Stuttgart, dans une semaine.
Pas récompensés
Dès les premières minutes, le ton est donné : les Parisiens sont présents à chaque duel et font mal à une équipe de City encore clairement convalescente. Désiré Doué allume une première mèche en angle fermé, tandis que João Neves, lancé de loin, est tout proche d’imiter un certain Marco Verratti un soir de choc face au Barça en venant placer sa tête au second poteau sur un long coup franc. Tout le monde est au diapason, y compris Gianluigi Donnarumma, solide sur sa ligne face à Kevin De Bruyne, puis tranquille devant la tête trop molle d’Erling Haaland. Contre toute attente, le ballon a largement choisi de camper dans les pieds parisiens et ce sont les Skyblues qui passent leur première période à coulisser sous la pluie face aux permutations incessantes des protégés de Luis Enrique.
Une soirée que le Parc, ravi de voir enfin son équipe montrer le visage qu’il attend d’elle en Ligue des champions, croit voir chavirer dans l’ivresse à deux reprises. Sur une frappe à bout portant de Fabian Ruiz à la suite d’un corner d’abord, mais Joško Gvardiol est tout heureux de se trouver sur la trajectoire pour repousser sur sa ligne. Sur un but d’Achraf Hakimi ensuite, refusé pour un hors-jeu au millimètre de Nuno Mendes au préalable. Entre-temps, Donnarumma avait évité un bel embarras à Vitinha en s’interposant du pied devant Savinho, alors que le Portugais avait glissé au départ de l’action.
Paris renverse tout sur son passage
Mais comme rien ne peut être simple et linéaire pour le PSG quand il s’agit d’Europe, le club de la capitale va se saborder au retour des vestiaires. Tout juste entré en jeu, Jack Grealish est tout heureux de pouvoir claquer son premier but en C1 depuis septembre 2021, seul au second poteau après que Bernardo Silva a buté sur Donnarumma (0-1, 50e). Sonné, Paris coule trois minutes plus tard. Déjà dépassé par Akanji sur l’ouverture du score, Nuno Mendes oublie Haaland, seul pour conclure sur un ballon que Neves ne peut que dévier (0-2, 53e). Mais pour une fois, les Rouge et Bleu vont relever la tête. Discret jusqu’ici, Bradley Barcola fait une première fois la différence dans son couloir, fonce jusqu’aux abords de la surface et sert Ousmane Dembélé sur un plateau (1-2, 55e). De quoi faire rugir à nouveau toute la porte d’Auteuil et faire basculer ce choc dans une autre dimension.
D’un magnifique enroulé, Doué trouve la transversale d’Ederson, mais Barcola a parfaitement suivi pour égaliser (2-2, 60e). City se fait de nouveau tout petit, tout heureux de voir Haaland jouer les pompiers de la tête devant une demi-volée de Barcola, ou Dembélé envoyer sa praline sur la barre après un petit pont d’école pour effacer le plot Silva. Contrairement à ses habitudes, l’attaque parisienne est sur un nuage, et le héros de la soirée s’appelle finalement Neves, de nouveau trouvé au second poteau sur coup franc, cette fois avec la finition au bout (3-2, 79e). Ramos peut même buter sur Ederson, l’ambiance reste bouillante jusque dans les derniers instants, la présidentielle allant jusqu’à finir la rencontre debout jusqu’à ces dernières minutes de confusion, M. Marciniak validant finalement le but du Portugais, en position licite après une remise de l’épaule de Gvardiol (4-2, 90e+3). Un flacon de plus dans l’ivresse collective.
SOFOOT