Un point qui vaut de l'or
On le pressentait, mais on n'osait à peine y croire. Les Bleus ont bousculé l'Espagne dans des proportions telles en deuxième période que repartir de Vicente-Calderon avec une nouvelle défaite aurait paru bien cruel. Alors oui, l'équipe de France n'a pas gagné, mais son nul arraché in extremis (1-1) grâce à une tête décroisée d'Olivier Giroud (90e +4) s'apparente à un authentique exploit.
En éliminatoires, personne n'était parvenu à tenir tête à la Roja depuis vingt-quatre matches. Les Bleus l'ont fait, et ils peuvent désormais se mettre à rêver. Alors qu'on leur promettait au mieux la deuxième place de poule, ils restent en position de se qualifier pour le Mondial brésilien sans devoir passer par les barrages : premiers ex-aequo avec la Roja.
Les interventions de Hugo Lloris n'auront donc pas été vaines. En stoppant un penalty de Fabregas (42e), puis en réalisant une double parade devant Pedro et encore Fabrega (45e), le capitaine de l'équipe de France a maintenu l'équipe de France dans la partie. A ce moment-là du match, elle était menée (0-1), punie pour une grossière erreur de marquage sur Ramos (25e). Mais elle était déjà animée d'un esprit de révolte que l'on n'avait pas vu au mois de juin à l'Euro. Sans une intervention de Casillas devant Benzema (34e), les Bleus auraient déjà pu recoller au score. Ils y sont parvenus par l'intermédiaire de Ménez, mais le but de l'attaquant parisien a été refusé pour une position de hors-jeu peu évidente de Benzema (39e). "Sur un malentendu", titrait L'Equipe, mardi matin. Le malentendu a bien eu lieu, mais il n'a pas été à l'avantage des Bleus. Sans conséquences finalement.
Ibra fait taire l'Allemagne
Quatre jours après avoir corrigé l'Irlande (6-1), l'Allemagne a été tenue en échec par la Suède (4-4) lors d'un match complètement fou. A Berlin, la Mannschaft a mené grand train pendant une heure (4-0) avant de s'écrouler totalement lors de la dernière demi-heure. Les coéquipiers d'Ibrahimovic sont revenus de l'enfer puisqu'ils ont réussi à égaliser dans le temps additionnel... La sélection allemande conserve la tête du groupe C avec trois unités d'avance sur les Suédois.
L'Italie à son rythme
Un peu à l'image de sa victoire vendredi en Arménie (3-1), l'Italie n'a pas vraiment brillé mardi contre le Danemark. Mais la Nazionale a encore gagné et c'est l'essentiel, sur le même score qui plus est (3-1). Comme la République tchèque et la Bulgarie se sont neutralisées dans le même temps (0-0), les Azzurri s'envolent en tête du groupe B. Invaincus jusque-là, ils devront néanmoins élever leur niveau de jeu au printemps s'ils veulent continuer ainsi leur petite balade de santé. Car une chose est sûre, leurs prochains adversaires ne seront pas toujours aussi conciliants.
L'Équipe.fr