Publié le 17 Apr 2025 - 18:10
NOUVEAU PACTE SOCIAL

Le FSDT dénonce et pose ses conditions

 

Le Front syndical pour la défense du travail (FSDT) a organisé une conférence de presse, ce mercredi, afin d’aborder la situation qui découle des travaux d'élaboration du nouveau Pacte social et les négociations portant sur la plateforme minimale déposée le 21 janvier 2025 par sept centrales syndicales.

 

Le Front syndical pour la défense du travail (FSDT) doute de la sincérité du gouvernement pour un apaisement durable du climat social. Les travailleurs laissent d'ailleurs entendre que les rencontres effectuées au cours de ce mois sont loin d'être fructueuses et font fi des réelles préoccupations du regroupement de syndicats. “En réunion d'évaluation tenue le lundi 14 avril, il est ressorti des échanges que le déroulement des négociations et des travaux de l'atelier d'élaboration du nouveau pacte des 7, 8, 9 et 10 avril 2025 n’a pas donné satisfaction au front syndical, tant s'en faut. À cette étape des discussions, le front estime que les résultats issus de ces travaux sont loin de ses attentes, eu égard aux problématiques posées par les travailleurs et leurs organisations syndicales dans la perspective d'une dynamique partenariale porteuse de progrès et de justice sociale”, explique le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) Mody Guiro.

Est reproché à l'État des “engagements imprécis, peu consistants pour répondre aux attentes du monde du travail”. Le front ne comprend pas, malgré une offre floue et famélique, son “empressement à vouloir conclure un pacte sans à priori résoudre les revendications prioritaires inscrites dans la plateforme minimale”. Selon Mody Guiro “cette méthode accélérée’’ n'assure pas encore un “esprit partenarial”, d'où la prudence qu'ils adoptent dans ce processus.

“Car, argumente M. Guiro, les défis des syndicats sont si importants qu'il faille avancer dans la transparence et la recherche du consensus dans les approches. Ce qui n'a pas été le cas depuis le début”.

Les conditions du FSDT

Après avoir dénoncé la “fourberie” du gouvernement, le FSDT pose quelques conditions pouvant constituer le “soubassement d'un pacte de stabilité sociale”. Mody Guiro et ses camarades souhaitent “l’amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs et des ménages, la baisse de la fiscalité sur les salaires”.

En outre, il estime qu'il urge de diminuer les prix “des denrées de première nécessité et de consommation courante (eau, électricité, téléphone, carburant, etc.)”.

Conscient que chaque secteur peut avoir des attentes spécifiques, le front déclare qu'il faut aller vers “la conclusion d'accords sectoriels avec les syndicats d'enseignants, de la santé, de la justice, des universités, des collectivités territoriales, de l'hôtellerie et du secteur primaire”.

Pour le FSDT, l'âge de la retraite, c'est “65 ans” pour tout le monde. Dans un contexte où les licenciements font rage, le secrétaire général de la CNTS met sur la table “la réintégration des travailleurs licenciés dans les secteurs publics et parapublics’’.

Enfin, les travailleurs en mettent une pour des boîtes en proie à des difficultés, à l'image de La Poste. Ainsi, pour une sortie de crise, on prône “la mise en œuvre d'un plan de restructuration” et le “paiement des salaires jusqu'à sa réalisation”. Concernant une partie du secteur des transports, les syndicalistes pensent qu'il urge d'accélérer “la relance du chemin de fer ainsi que le paiement des salaires jusqu'à son effectivité” ainsi que “la mise en œuvre des conclusions des états généraux des transports publics”.

Préavis de grève le 1er mai

Sans satisfaction préalable de cette batterie de revendications, les travailleurs disent s'abstenir de signer un “quelconque pacte”. À ce propos, Mody Guiro renchérit : “En réaction aux louvoiements du gouvernement qui cherche à nous mettre devant le fait accompli, le front syndical refuse d'avancer dans cette aventure périlleuse sans un débat de clarification sérieux et se réserve le droit d'entreprendre toute action à même d'assurer la défense des intérêts des travailleurs et des populations en général.”

Le front pourrait même aller plus loin, si la situation stagne. Ainsi, il “n'exclut pas de déposer un préavis de grève au sortir de l'audience du 1er mai, si toutefois les revendications des travailleurs ne trouvent pas de satisfaction auprès de la plus haute autorité”.

Mais afin d'éviter un tel scénario, “la coalition des centrales syndicales du Sénégal invite les autorités à rester attentives aux préoccupations des travailleuses et des travailleurs”.

Mamadou Diop

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