L'annonce de Me Wade de différer son retour fait la Une des journaux
‘’Touba et Ouattara, boucliers des Wade’’, informe le quotidien Enquête. ‘’La bulle de tension politico-judiciaire, entre le camp de l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, et le nouveau régime de Macky Sall, est-elle en train de se dégonfler ?’’, s’interroge le journal.
‘’Tout l’indique au regard des dernières informations concernant Me Wade qui aurait renoncé à débarquer à Dakar pour en découdre avec son successeur décidé à traquer les biens mal acquis’’, souligne ce journal.
Il rapporte que ‘’des proches du président ont annoncé que Wade père ne viendrait plus vendredi (comme précédemment annoncé, NDLR) servir de bouclier à son fils’’. Il ‘’aurait été raisonné par le président ivoirien, Alassane Ouattara, qui jouerait les go-beetween entre Wade et son ancien Premier ministre, tout comme Macky Sall le ferait entre l’actuel homme fort d’Abidjan et le clan Gbagbo déchu’’.
‘’Annoncé en grande pompe par ses partisans, dont sept font l’objet d’enquête pour de présumés enrichissements illicites, Me Abdoulaye Wade ne viendra finalement pas au Sénégal ce vendredi. Une conversation téléphonique, avec le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, serait à l’origine de ce désistement’’, écrit L’Observateur.
‘’Le président ivoirien médiateur de la classe politique sénégalaise’’, relève également Rewmi quotidien, affichant : ‘’Le +papy+ du SOPI assagi par Ouattara’’. L’ancien président a pris la décision de différer son retour au bercail après avoir eu ‘’une longue communication téléphonique’’ avec Ouattara dont il dit souhaiter la poursuite de la mission de médiation, explique le journal.
‘’Attendu à Dakar, vendredi, Me Abdoulaye Wade ne viendra finalement plus’’ et invoque une ‘’mission de +bons offices+ de Ouattara’’, le président ivoirien, écrit Le Populaire. Mais selon ce journal, ‘’Wade se débine’’ tout simplement.
‘’Wade plie, mais ne rompt pas’’, relativise L’Office, selon qui l’ancien président s’est simplement laissé convaincre par Alassane Ouattara. ‘’Mais qu’à cela ne tienne, tant que Karim (son fils) aura des démêlés avec la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite), Wade ne renoncera pas à la guerre contre Macky Sall’’, prévient ce journal.
Or, La Tribune se fait l’écho de propos rendant compte de toute la détermination du président Macky Sall sur cette question relative à la traque des biens mal acquis. ‘’Les coupables iront en prison’’, assure le successeur de Wade, ajoutant : ‘’On va tout faire pour que l’Etat de droit triomphe’’.
Cela étant, ‘’Wade provoque la panique’’, notamment au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar Sénégal où l’annonce de son retour au bercail pour informer l’opinion de ‘’l’agression’’ contre son entourage a fait que les alliés de son successeur sont désormais sur le pied de guerre, renseigne Walfadjri quotidien.
‘’Vingt quatre (24) heures après la sortie du présidant sortant, Me Abdoulaye Wade, et du bureau politique du PDS, la riposte des partis membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar ne s’est pas fait attendre’’, avance le premier des quotidiens du groupe Walfadjri.
‘’Les leaders, qui composent cette coalition, sont montés au créneau pour porter la réplique à Me Wade et son parti, accusés de vouloir déstabiliser le pays. Les leaders (concernés) comptent descendre dans la rue pour, disent-ils, protéger le régime, l’Etat du Sénégal…’’, rapporte Walfadjri.
‘’Benno crache du feu, les libéraux piétinent la CREI’’, la Cour de répression de l’enrichissement illicite, résume l’As. Même si ‘’Wade sursoit à on retour, ses proches refusent de répondre aux convocations de la CREI’’, estimant qu’il s’agit d’une ‘’justice à géométrie variable’’, indique le journal.
‘’Wade crée le malaise au PDS’’, note à propos Le Quotidien. ‘’Wade ne sera pas suivi par ses partisans dans le terrain où il les invite : celui de défendre uniquement son fils. Certains responsables du parti se sentent gênés de devoir prendre la défense de Karim Wade, au moment où des camarades sont laissés en rade sans que l’on sente un véritable soutien du parti’’.
Par exemple, Souleymane Ndéné Ndiaye, le dernier Premier ministre de Me Wade, ‘’comprend l’attitude de son mentor, mais s’interdit de prendre part à une quelconque manifestation’’, rapporte Le Quotidien.
Alors que Le Pays au quotidien se met à spéculer à fond sur un départ éventuel du Premier ministre, allant jusqu’à parler des ministres (Thierno Alassane Sall et Augustin Tine) qui seraient ‘’en ballotage’’ pour le remplacer, Abdoul Mbaye peut se satisfaire de la bonne appréciation que le milieu des affaires continue d’avoir de lui.
‘’Abdoul Mbaye ! La seule évocation de ce patronyme renvoie à un banquier émérite. Ce à quoi ne semblent pas adhérer ses détracteurs. Le fils du juge Kéba Mbaye est décrit comme un +forgeur d’hommes d’affaires+. Le peuple attend qu’il traduise ses performances au niveau des banques dans la gestion du gouvernement’’, écrit le billettiste de Direct Info, à l’appui d’un sondage du journal auprès de privés sénégalais.
‘’Abdoul Mbaye jugé par des hommes d’affaires sénégalais’’, affiche le même quotidien, livrant l’opinion de quelques uns d’entre eux. ‘’Il a largement contribué à l’éclosion de la presse privée au Sénégal’’, dit par exemple du Premier ministre Baba Tandian, propriétaire du quotidien Le Matin devenu Direct Info.
‘’Il a fabriqué des capitaines d’industrie au Sénégal’’, selon Bocar Samba Dièye, spécialisé dans l’importation de riz. Aboul Mbaye a ‘’financé l’économie sénégalaise’’, souligne Ameth Amar, Directeur général de la Nouvelle minoterie africaine (NMA). Conclusion de Moustapha Tall, un autre importateur de riz : Macky Sall a eu du flair en le choisissant comme PM’’.
Parlant du Conseil interministériel tenu mardi sur la rentrée universitaire, Le Soleil annonce des audits ‘’pour une meilleure utilisation des ressources’’ allouées à ce secteur.
APS