Des Cases des tout-petits en mal d’eau, d’électricité et de personnels
Problèmes d’eau et d’électricité, manque d’aire de jeux pour les enfants, inexistence de cantine scolaire, locaux en détérioration, insuffisance de personnel, accès limité aux matériels informatiques et à l’internet... C'est autant de maux dont souffrent des écoles préscolaires visitées hier par la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP), Thérèse Faye Diouf, dans les localités de Pout, Yène et Popenguine.
Dans la commune de Pout, la Case des Tout-petits est depuis presque 8 mois sans eau ni électricité. D’après le président du comité de gestion de la Case, Omar Sow, la structure scolaire doit à la Société des eaux (SDE) une facture d'environ 500 mille francs Cfa. A cela, s’est ajoutée une panne d’électricité solaire due en partie à une détérioration des batteries du système, hypothéquant les activités de l’école, a informé M. Sow. A l'en croire, depuis 2004, la Case de Pout était alimentée par un dispositif solaire, mais que faute de moyens, le personnel n’arrive toujours pas à régler le problème. C’est le même son de cloche à la structure de prise en charge de la petite enfance de Popenguine où les factures d’eau et d’électricité représentent un véritable casse-tête pour la direction. Selon les dires de la directrice, Ndèye Arame Sène, l’établissement éprouve des difficultés à payer les factures car elles sont souvent élevées par rapport aux moyens. Elle a ajouté que la structure est confrontée à une défaillance du réseau informatique, à un accès limité à l’internet et surtout à une insuffisance de personnel.
A la Case des tout-petits de Yène, la directrice Fatou Dieng Ngom a affirmé que d’année en année, les effectifs des pensionnaires vont crescendo du fait qu'elle est la seule structure officielle qui reçoit les enfants des 10 villages environnants. Cela cause des problèmes de capacité d’accueil et de personnel.
En réponse, la DG Thérèse Faye Diouf a mentionné que la gestion des factures dans les écoles préscolaires publiques relève de la compétence des collectivités locales. Cependant, elle s’est engagée à régler le problème des factures tout en insistant sur le fait que cela ne relève en aucun cas de la mission de l’ANPECTP. Aussi, a-t-elle exhorté les collectivités locales à assumer leur part de responsabilités en honorant les factures des établissements concernés.
Par ailleurs, Mme Diouf a annoncé l’acquisition de matériels (fournitures scolaires, denrées alimentaires, tables-bancs, d’un montant de 89 millions F Cfa, destinés aux établissements de prise en charge de la petite enfance. Et en ce qui concerne les défaillances informatiques, elle a assuré que l’Autorité de régulations des télécommunications et des postes (ARTP) s’est engagé à appuyer l’ANPECTP en dotant 100 structures de la petite enfance de système informatique. Mme Diouf a aussi promis la réhabilitation des écoles en dégradation ainsi que la construction d'autres afin d’augmenter les capacités d’accueil des élèves et des personnels.
Lors de cette visite entrant dans le cadre de la rentrée scolaire 2013-2014, la directrice générale a annoncé la tenue de la Semaine nationale de la Case des tout-petits et de la petite enfance dans la première quinzaine du mois de décembre.
Djidi Diarra (stagiaire)