La Gspr appelle au boycott
Boycotter les élections sénatoriales du 16 septembre prochain. C'est l'appel lancé par Génération sentinelles pour la République (GSPR) au collège électoral constitué d'élus locaux. Ousmane Ndiaye, initiateur dudit mouvement, et ses camarades l'ont révélé hier au cours d'une conférence de presse tenue au siège de la Raddho.
Pour ces jeunes pour la plupart issus du M23 et de Benno Bokk Yaakaar (BBY), «parler d'élections sénatoriales au moment où les sinistrés de la banlieue dakaroise pataugent encore dans les eaux, où la jeunesse désœuvrée peine à trouver des emplois décents, où le panier de la ménagère peine à s'enrichir, est un acte irresponsable».
Le Sénat est d'autant plus inacceptable comme institution dans le contexte actuel que tous les partis membres de BBY avaient décrié son existence sous Wade, rappelle Gspr. «En signant la charte de bonne gouvernance des Assises nationales, tous les leaders de l'opposition ont reconnu que le Sénat est inutile, inopportun et budgétivore», rappelle Ousmane Ndiaye. Qui refuse de comprendre le mutisme complice de ces mêmes leaders qui «ferment les yeux sur les vieilles et mauvaises pratiques qui sont toujours là et qu'ils ont toujours combattues.»
Aux yeux de Gspr, le Sénat n'est pas une chambre haute mais plutôt une «chambre de passe» qui sert à caser des frustrés politiques. «Tous les Sénégalais ne veulent pas de cette chambre. Or, le nouveau régime a été élu par ce peuple, il ferait mieux de l'écouter. Sinon le réveil risque d'être brutal», indique le mouvement. La vraie urgence relevée par Gspr est l'entame de «réformes institutionnelles pour une nouvelle République».
Génération sentinelle pour la République est soutenu dans sa croisade contre le maintien du Sénat par d'autres organisations dont Convergence socialiste dirigée par Malick Noël Seck, le «Mouvement Podor va mal». Il demande que «Y en à marre» se joigne à «la lutte».
ASSANE MBAYE