Publié le 28 Apr 2025 - 13:43

Macky Sall

 

Alors que le débat sur la traque des anciens ministres et DG fait rage au Sénégal, l’ancien président de la République a pris part avant-hier au Crans Montana au Forum sur la coopération internationale en matière de sécurité maritime. Dans son discours, Macky Sall s’est appesanti sur la problématique de la sécurité et de la sûreté maritimes, avec les routes maritimes qui continuent d’être exposées à de graves menaces : conflits armés, piraterie, trafics illicites de tous genres, rivalités géostratégiques.

Les conséquences de ces menaces, selon lui, sont dommageables à plusieurs égards : ‘’les navires sont obligés d’abandonner leurs routes habituelles et de faire de grands détours pour éviter des zones d’insécurité, ce qui entraîne d’importants coûts additionnels. Les prix augmentent pour le consommateur, l’environnement subit des dommages collatéraux avec le surcroît d’émissions de carbone généré par le rallongement des distances, et le commerce en souffre profondément. Or, le transport maritime représente plus de 80 % des échanges mondiaux, faisant des ports des leviers uniques du commerce et du développement, mais aussi des lignes de défense de notre sécurité économique et humaine’’. Ainsi, selon l’ancien chef de l’Etat, la mer représente une porte ouverte sur le monde qui donne accès à d’immenses opportunités, de ce fait, il faut veiller à ce que cette ouverture ne se transforme pas en faille sécuritaire.

« Sécuriser nos façades maritimes, c’est à la fois protéger nos populations, nos ressources, nos écosystèmes et nos infrastructures critiques ; c’est aussi préserver la liberté de navigation et combattre ensemble les menaces transfrontalières. Ces enjeux majeurs nécessitent une collaboration renforcée entre pays par l’échange d’informations, la mutualisation des capacités navales et la coordination entre forces de défense, de sécurité et services portuaires. Voilà pourquoi il faut continuer à investir non seulement dans les infrastructures maritimes, mais aussi dans la sécurité et la sûreté, la formation des personnels, la résilience numérique et la protection des acteurs portuaires, qui sont des sentinelles essentielles au commerce international », lance M. Sall. « Je voudrais également rappeler que le sujet qui nous réunit ici fait l’objet d’une prise en charge au plan continental, avec la Charte africaine sur la sûreté et la sécurité maritimes, adoptée par le Sommet extraordinaire de l’Union africaine d’octobre 2016 à Lomé.

Cet instrument juridique régional consacre l’engagement des pays africains à faire de leurs zones maritimes des espaces de paix, de sécurité et de développement durable. Elle vise particulièrement à promouvoir la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, les trafics illicites et la pollution, par une coopération renforcée en matière de partage d’informations, de respect du droit international et d’intégration des enjeux maritimes dans les politiques de sécurité et de développement. Je pense qu’un pays comme le Maroc, connu pour son leadership dans ces domaines, pourrait certainement aider à mieux vulgariser cette Charte en rapport avec la Commission de l’Union africaine », suggère l’ancien président.  

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