Le Maroc a réduit de 70% les embarcations échouant au large de ses côtes
Barça ou Barsax (Barça ou la mort) ! Le phénomène avait pris de l’ampleur entre 2005 et 2006, consistant pour les jeunes Sénégalais à s’embarquer dans des pirogues de fortune pour rejoindre clandestinement l’Europe en général à partir du Maroc. Il semble aujourd’hui que la pratique ait repris de plus belle avec les drames survenus ces derniers jours et semaines.
Pourtant, le phénomène a sensiblement baissé, selon, le président du Conseil économique, social et environnemental du Maroc, Nizar Baraka. D’après le président du CESE du Maroc qui vient d'adhérer à l’Union des conseils économiques, sociaux et environnementaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA), le royaume chérifien est parvenu à réduire de 70% les embarcations qui échouent au large de ses côtes. Nazir Baraka a fait cette déclaration, hier, lors de la cérémonie de clôture de l’Ag de l'Ucesa.
Mieux, dit-il, le Maroc est devenu aujourd’hui un pays d’accueil d’immigrés. ‘’Le roi a donné instruction au gouvernement pour mettre en place une politique beaucoup plus humanisée en vue d’accueillir les immigrés avec des opérations de régularisation pour ceux qui sont installés depuis 5 ans dans notre pays. Les premières régularisations ont déjà commencé», renseigne l'officiel marocain, avec la remise à certains émigrés, en ce mois de février, des ‘’premières cartes de séjour qui leur permettent d’accéder aux soins de base’’.
Pour mettre fin à ce fléau, Nazir Baraka suggère aux pays africains de ‘’mettre en place une véritable politique préventive’’, avec le renforcement de la stabilité politique, et la mise sur pied de politiques de création de richesses et d’emplois à travers l’investissement. Dans ce cas, l’immigration serait organisée et ne se ferait que ‘’quand le besoin se ferait sentir’’.
Pour rappel, l’assemblée générale de l’Union des conseils économiques sociaux institutions similaires d’Afrique a porté sur le thème ‘’le système éducatif pour l’insertion professionnelle des jeunes en Afrique’’. Selon la présidente de l’Ucesa, Aminata Tall, ‘’le système éducatif est la base de tout processus de développement’’.
Or, elle dit constater que ce n'est pas encore le cas en Afrique. «Il nous faut alors une adéquation entre la formation et l’emploi en faisant en sorte que la formation soit qualifiante (…) et en impliquant les entreprises grâce à des partenariats publics privés’’, indique la présidente du CESE du Sénégal.
ALIOU NGAMBY NDIAYE