Étudiants Kolda
L’Amicale des étudiants du centre délocalisé de l’université Assane Seck de Ziguinchor a fait face à la presse hier. Pendant plus d’une heure, ils ont égrené les difficultés qu'ils rencontrent dans le centre universitaire de Kolda. ‘’Nous sommes dans la désolation totale en voyant que l’horizon est sombre malgré toutes les revendications, les plateformes revendicatives que nous ne cessons d’utiliser pour interpeller l’administration et les autorités compétentes de l’université’’, a lancé leur président Eric Adolphe Adjimène Diédhiou. Pour les étudiants, le premier de leurs soucis est la fermeture du restaurant liée à une dette que l’administration du centre universitaire de Kolda doit au bailleur. ‘’Depuis plusieurs jours, nous ne parvenons pas à manger. Nous sommes obligés de nous débrouiller.
Ce n’est pas normal’’, a martelé Eric Adolphe Adjimène Diédhiou. Ils ont également cité la difficulté de la non-prise en charge médicale des étudiants par l’administration. ‘’Parfois, certains de nos camarades tombent malades, nous sommes obligés de nous cotiser pour louer un taxi ou prendre une moto-Jakarta afin d’évacuer le malade à l'hôpital régional. Une fois sur place, nous sommes obligés de nous cotiser encore pour la prise en charge de ses ordonnances. Ce qui n’est pas normal’’, a déploré le président de l’amicale.
...L’absence de wifi au sein du centre délocalisé de l’université Assane Seck de Ziguinchor à Kolda est aussi un autre problème qui hante le sommeil des étudiants. ‘’Aujourd’hui, nous sommes dans un monde technologique. Si les étudiants ne parviennent pas à faire des recherches normalement, comment pourront-ils continuer leurs études ici à Kolda ?’’, s’interroge le président de l’Amicale des étudiants du Fouladou.
À cela s’ajoute le manque d’organisation et de communication entre l’administration et les étudiants. Pour leurs conditions de vie, ces futurs cadres du pays regrettent le retard des travaux de l’université de Kolda entamés depuis 2015 et qui avancent à pas de tortue. L’absence de moustiquaires imprégnées dans les chambres fait qu’ils ne parviennent pas à fermer l’œil à la tombée de la nuit. ‘’Nous sommes sous le diktat des moustiques qui nous piquent à longueur de nuit. Nos logements ne disposent pas de moustiquaires.
Chaque jour, nous achetons des tas de serpentins que nous allumons dans nos chambres pour chasser les moustiques. C’est un gros budget pour nous les gorgorlou’’, s’est plaint Éric Diédhiou. Pour lui, ‘’tous ces soucis ajoutés à d’autres ont poussé plusieurs étudiants au ‘suicide’’’. Au regard de toutes ces difficultés, les étudiants sont allés en grève, du fait que leurs conditions de vie et d’études continuent de se détériorer. C’est pourquoi ils exigent de l’administration et des autorités compétentes de meilleures conditions de vie et d’études, sinon ils ne comptent pas reprendre les cours.