Des projets à 1 900 milliards, un gap de 700 milliards
Le gouvernement indique disposer de 1 200 milliards sur les 1 900 dont il a besoin pour prendre en charge sa politique dans le domaine des énergies renouvelables, le reste étant espéré de la coopération bilatérale.
Pour avoir une énergie disponible en qualité, en quantité et à moindre coût, le gouvernement a besoin de plus de 1 900 milliards. Mais actuellement, a indiqué le ministre Maïmouna Ndoye Seck, seuls 1 200 milliards sont disponibles pour les projets de productions. ''Nous avons présenté nos projets pour les énergies renouvelables, l’économie d’énergie et l'efficacité énergétique mais aussi sur les projets d'atteindre un taux d’électrification rurale de 60% à l’horizon décembre 2016'', a-t-elle annoncé hier au sortir du conseil interministériel sur les énergies renouvelables.
Le gap de 700 milliards de francs Cfa ''est pris en charge dans le plan d'action prioritaire du gouvernement (PAP) pour un montant de 300 milliards. Les 400 milliards restants seront recherchés avec nos partenaires privés et également sous forme de dons dans le cadre de la coopération bilatérale'', a expliqué Mme Seck.
Pour le directeur de l'Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), Djiby Ndiaye, des projets sont en train d'être développés dans les grandes villes et dans le monde rural. Il s'agit, entre autres, d'autonomiser la consommation énergétique de certains hôpitaux, universités et entreprises. En zone rural existe un programme d’électrification par voie solaire de 1 000 villages au niveau des infrastructures sociales, réparti dans les 45 départements du Sénégal. Les écoles, postes de santé, lieux de culte et l’éclairage public dans les villages sont concernés.
«Nous avons aussi démarré un programme qui consiste à électrifier par voie solaire la banlieue de Dakar pour 1 525 lampadaires solaires, et 6 autres villes du Sénégal (ainsi qu'un) programme national d’éclairage public avec l'installation de 35 mille lampadaires solaires dans les 14 régions du Sénégal'', a dit M. Ndiaye. A cela, s'ajoute le projet d’électrification solaire, des postes de santé pour 120 villages, dans le bassin arachidier (Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine ).
De son côté, le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), Antou Guèye Samba, a assuré que 400 000 ménages auront accès à l’électricité dans la période fixée. ''L'objectif, c'est d'atteindre de manière uniforme 60% dans chaque région et au minimum 30% dans chaque département du Sénégal''.
Viviane DIATTA