Ndiaye ''Doss'' s'en tire plutôt bien
Après son aveu sur sa tentative de faire sortir de manière frauduleuse un ''fan'' du territoire national, Mamadou Ndiaye ''Doss'' a écopé hier de la peine de 3 mois ferme de prison, alors que 2 ans planait au-dessus de sa tête.
''Faute avouée est à moitié pardonnée''. En faisant sien cet adage, le journaliste Mamadou Ndiaye ''Doss'' s'est sans doute épargné un long bail en prison. Puisque le tribunal des Flagrants délits lui a infligé hier la peine minime de 3 mois ferme, alors qu'il aurait pu écoper jusqu'à 2 ans de prison. Le journaliste de la radio Zik fm voulait trouver un visa à Mouhamed Khady Bâ. À cet effet, il avait imité la signature de Sidy Lamine Niasse, falsifié des bulletins de salaires et confectionné une carte de presse au profit du jeune homme. Il aurait pu réussir son coup si le consulat de France n'avait pas contacté le groupe de presse Walfadjri pour vérifier si les papiers versés dans le dossier du demandeur de visa étaient bien valables. Dans une colère noire, Sidy Lamine Niass avait porté plainte, avant de la retirer. Ce qui n'a pas empêché la procédure de suivre son cours.
Lors de son procès, Mamadou Ndiaye ''Doss'' avait donc fait son mea culpa, reconnaissant qu'il avait ''fauté dans cette affaire''. D'ailleurs au cours de l'audience, le journaliste avait laissé paraître son désarroi. ''Il a beaucoup pleuré depuis le début de cette affaire'', rapportait Mamadou Moustapha Dieng, l’un de ses avocats. Après avoir rappelé son passage à Walf et sa rencontre avec son jeune ''admirateur'' Mouhamadou Khaly Bâ, le célèbre journaliste avait expliqué comment il s'y était pris pour tenter de faire voyager son ''ami et fan''. Prenant prétexte du salon international de l’agriculture qui se tient en France, Ndiaye Doss a tenté de le faire voyager, en tant que cameraman du groupe Walfadjri. Très vite, il lui a confectionné une carte de presse, lui a trouvé un bulletin de salaire, une réservation d’hôtel, le tout au nom du groupe Walfadjri.
Jugé pour les délits d’association de malfaiteurs, tentative d’escroquerie sur les services, faux en écriture privée, usage de faux en écriture privée, au finish, le journaliste a été condamné pour association de malfaiteurs et faux et usage de faux en écriture privée, bien qu'il ait juré qu'il voulait ''juste l’aider'', et ne lui a ''rien demandé en retour''. Le tribunal n'a également pas donné suite à la demande de clémence formulée par ses avocats. Ndiaye Doss a encore deux mois et deux semaines pour méditer sur son sort en prison.
Gaston COLY
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