Publié le 3 Mar 2018 - 05:31
ACCORDS ENTRE LE SENEGAL LES PAYS VOISINS

Oumar Guèye rappelle les pêcheurs à l’ordre

 

Le ministre de la pêche et de l’économie maritime a demandé, hier, aux pêcheurs qui ne disposent pas de licences de s’abstenir de pêcher dans les eaux des pays voisins.

 

Venu s’enquérir de la situation du Marché central au poisson (MCP), le ministre de la Pêche et de l'Économie maritime s’est prononcé sur les accords de pêche qui lient le Sénégal et les autres pays de la sous-région, notamment la Mauritanie. Selon Omar Guèye, Dakar et Nouakchott travaillent à tout mettre en œuvre, d’ici la fin du mois courant. ‘’Des instructions nous ont été données pour que, d’ici le 31 mars, nous puissions avoir un nouveau protocole d’accord. Nous sommes en train d’y travailler et nous sommes prêts pour le réussir’’, a laissé entendre hier le ministre.

300 licences avec Bissau et 250 avec Banjul

Avec la Guinée Bissau et la Gambie, par contre, c’est déjà effectif. Le Sénégal dispose de 300 licences avec Bissau et 250 avec Banjul. ‘’Ce qu’il faut simplement dire à ceux qui veulent opérer en Guinée Bissau, c’est qu’ils doivent disposer de licences pour pouvoir pêcher dans les eaux bissau-guinéennes. Ceux qui n’en ont pas et qui rentrent dans les eaux territoriales pour pêcher, ce n’est pas normal’’, a tranché M. Guèye. Le ministre a, par ailleurs, précisé que même au Sénégal, il faut une licence pour pêcher. Les pêcheurs doivent également avoir une immatriculation de leurs pirogues. ‘’Il y a des normes. Avec la Guinée-Bissau, nous n’avons aucun problème, car nous sommes liés avec eux par un accord qui fonctionne à merveille. Maintenant, que nos pêcheurs s’abstiennent de rentrer dans les eaux territoriales bissau-guinéennes ou ailleurs sans disposer de licence pour pêcher !’’ dixit Oumar Guèye.

Par ailleurs, il a rappelé que le gouvernement du Sénégal supporte par an un montant de 8 milliards F CFA pour les subventions des pêcheurs en carburant. A cela s’ajoute les 700 millions F CFA qui ont été alloués aux femmes qui s’activent dans le secteur.

Pour le marché central au poisson, le ministre est convaincu qu’il joue un rôle important dans le dispositif. Au quotidien, 10 000 personnes y passent. ‘’C’est pour cela qu’il doit respecter certaines normes et des critères, à savoir la propreté, l’éclairage, l’hygiène, la salubrité et une bonne gestion. Le marché a subi une transformation radicale dans le bon sens’’, s’est félicité le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime. Sa visite coïncide avec les 100 jours du nouveau directeur, Abou Mbaye.

CHEIKH THIAM

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