En baisse de 3,8% en avril
L'activité économique du Sénégal est ressortie en baisse de 3,8%, selon Point mensuel de conjoncture du mois d'avril publié par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Ce fléchissement, contre la croissance relevée en mars, est lié aux contre-performances enregistrées dans tous les secteurs. ''Sur une base annuelle, un repli de 2,5% est également noté, reflétant les contractions enregistrées dans tous les secteurs à l’exception de l’administration publique'', souligne le document poste sur le site de la structure, et parcouru par EnQuête.
Ce ralentissement a rejailli notamment sur l'Enquête d’opinion dans les secteurs secondaire et tertiaire. D'après la DPEE, l’environnement des affaires a affecté l’évolution de l’activité industrielle en avril, selon 61,2% des chefs d’entreprises. ''Cette situation est principalement imputable à la concurrence déloyale (16,3%), la corruption et la fraude (10,2%) ainsi que l’insuffisance des matières premières (8,2%)''. Mais 16,3% des chefs d’entreprises, impute ce fléchissement à la baisse de la demande, alors que pour 10,2% et 4,1% des dirigeants, les principales contraintes sont respectivement le non recouvrement des créances et l’accès au financement. ''Concernant les BTP, l’environnement des affaires (64%) a été principalement marqué par les lourdeurs administratives, la concurrence (à parts égales 16,7%) et la fiscalité (12%). Les créances non recouvrées ont été évoquées par 24% des enquêtés'', informe la même source.
Ressources budgétaire en hausse ''modérée''
Les ressources budgétaires ont progressé ''modérée'' durant les quatre premiers mois de l’année 2012, à en croire la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). D'après son Point mensuel de conjoncture du mois d'avril, dette avancée est conjuguée à une baisse des dépenses totales et prêts nets relativement à la même période de 2011. Les ressources globales, y compris le Fonds de soutien au secteur de l'énergie (FSE) à concurrence de 10,8 milliards FCFA et dons à hauteur de 31 milliards, sont estimées à 476,5 milliards, soit une hausse de 6,5%. Quant aux dépenses et prêts nets, ils ont enregistré une baisse estimée à 5,6 % pour s’établir à 516,9 milliards, renseigne la DPEE, notant que le déficit budgétaire global, dons compris, est estimé à 50,9 milliards à fin avril 2012 contre 87,3 milliards un an auparavant.
A.G. NDIAYE