L’Aeb pour relever le défi de l’insécurité alimentaire
«Utilisation des techniques de l’information et de la communication», c’est le thème du séminaire de formation des formateurs pour le développement de l’agriculture biologique. Ce séminaire de 6 jours est une initiative de la Fédération Nationale des Agriculteurs Biologique (Fenab), en partenariat avec la commission de l’Union africaine. Il s’agit de mieux outiller les participants afin qu’ils puissent démultiplier toutes les perspectives nécessaires à une appropriation de l’agriculture biologique.
L’Agriculture Biologique Ecologique (Aeb) est en effet une conséquence des diverses initiatives actuellement poursuivies pour relever le défi de l’insécurité alimentaire. Pour dire, selon le coordonnateur de la Fenab, Ibrahima Seck, un système holistique qui soutient la santé des écosystèmes et s’appuie sur les cycles fonctionnels adaptés aux conditions locales. Ainsi, la Fenab ambitionne-t-elle de mettre en place une filière biologique de qualité à long terme avec une véritable différenciation des produits et une plus-value sur le marché sénégalais et en Afrique.
Selon Ibrahima Seck, même si l’agriculture est la base fondamentale du Plan Sénégal Emergent (Pse), il n’en demeure pas moins qu’une Agriculture Ecologique Biologique pourrait bien favoriser cette cadence tant souhaitée du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture au Sénégal (Pracas). Et, au vu des transitions écologiques entreprises dans le monde entier, l’Agriculture Biologique Ecologique est un outil de résilience efficace pour le changement climatique, mais aussi pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Aussi cette formation théorique et pratique devra-t-elle permettre, à terme, de définir une politique agricole pour un développement durable des communautés de base sur les plans culturel, social, économique et politique. « Par le biais de ce programme global initié dans 8 pays d’Afrique, nous comptons apporter toute notre expérience théorique et pratique pour le développement durable des communautés de base ».
Toutefois, l’Agriculture Biologique Ecologique occupe un faible taux des superficies (1%) au Sénégal. Cette situation est essentiellement due à un manque de matériels et d’investissements pour cette forme d’agriculture. Docteur Emile Victor Coly, directeur de la DEPV, représentant du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a estimé que pour préserver l’environnement, la santé humaine et animale, il nous faut adopter des formes d’agriculture moins agressives et qui sollicitent moins d’intrants chimiques ou pas du tout. Et c’est pourquoi, a-t-il ajouté, au vu des délégués envoyés par le gouvernement, des axes de coopération commencent à se développer.