L’Église catholique contre un report de la Présidentielle
En marge de la célébration des 175 ans de la paroisse Saint-Dame de Louvre, Monseigneur Benjamin Ndiaye a exprimé son désaccord avec la décision de Macky Sall.
Monseigneur Benjamin Ndiaye était à Joal-Fadiouth, ce weekend, dans le cadre de la célébration des 175 ans de la paroisse de Saint-Dame de Louvre. Dans ce sens, l’archevêque de Dakar a déclaré : ‘’La tension actuelle, je la partage avec mes concitoyens et je suis même, sans doute comme beaucoup d’autres, dérouté par ce qui se passe. Il est important que nous cherchions à faire vivre la cohésion nationale.’’
D’après le prélat, ‘’il faut que les institutions soient respectables et respectées dans leur mission pour que nous puissions avancer ensemble. Cela suppose, de ma part, que nous tous nous jouions le jeu du sentiment national’’. Pour cela, ‘’il faut que les Sénégalais évitent la technique du contournement. Quand il y a un règlement, c’est pour qu’il soit suivi, mais pas de passer à gauche et à droite’’, a soutenu l’évêque de Dakar qui a fait le déplacement dans la commune dirigée par Sophie Gladima Siby, ancienne ministre des Mines et de la Géologie.
Il estime que la paix n'est pas un vain mot, mais qu’elle se traduit par des actes qu'il faut poser pour la concrétiser. L’homme de Dieu, par la même occasion, demande le respect de la parole et des institutions. "J'aime bien dire aux Sénégalais, quand nous nous saluons, nous souhaitons constamment la paix, mais cette paix-là est à bâtir et ça passe par la vérité dans la parole et les gestes. Qu'est-ce que je peux faire aujourd'hui qui répond au droit et qui peut construire ma nation et la société ? Ça doit être notre préoccupation à nous tous et non pas des intérêts individuels’’, a indiqué monseigneur Benjamin Ndiaye.
Pour ce qui concerne le dialogue national, il précise : ‘’Ce qui m'importe le plus, c'est que le Sénégal vit selon sa Constitution. Je ne veux pas rentrer dans certaines considérations qui ne sont pas de mon ressort. Mais tout ce que je puis dire est : posons des actes qui rentrent en droite ligne avec notre Constitution’’, soutient-il.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)