Publié le 21 Aug 2022 - 17:19
ASSAINISSEMENT ET INONDATIONS

Le Dg l’Onas défend son bilan

 

En cette saison des pluies, l'assainissement devient une question cruciale. L'Office National de l'Assainissement du Sénégal (Onas), à travers son Directeur général, s'est exprimé, hier, sur le sujet. Éclaircissements, informations, sensibilisations… sont autant de points qui ont fait l'objet de prise de parole d'Ababacar Mbaye.

 

Les précipitations qui ont récemment causé des dégâts à travers certaines zones du pays ne sont pas sans effets. C'est une situation qui pose la question cruciale de l'assainissement. En tant que bras technique du Ministère de l'Eau et de l'Assainissement (MEA), l'Office National de l'Assainissement du Sénégal (Onas) est au centre des débats, diatribes et polémiques. D’où la prise de parole du Dg Ababacar Mbaye, hier, sur le sujet. Il s’est employé à apporter des éclaircissements, a livré des informations et a sensibilisé sur la question.

À propos des inondations, on comprend, à travers les explications d'Ababacar Mbaye, que l'Onas est en collaboration avec plusieurs autres entités. Le Directeur Général de l'Onas a fait savoir que la lutte contre ces inondations est placée sous la coordination du Ministère de l'Eau et de l'Assainissement (MEA). Ainsi, ''il y a plusieurs acteurs tels que l'Agence de Développement Municipal (ADM), l'Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), l'Agence pour la Gestion des Routes (Ageroute), la Direction de la Prévention et de la Gestion des Innovations (DPGI), la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP)… Tous, précise-t-il, ''interviennent dans le cadre d'une synergie d'actions''.

Alors que l'objectif global du MEA, à travers l'Onas, reste l'accès universel à l'assainissement à l'horizon 2030, des projets sont mis en place et sont en cours de réalisation. Il s'agit notamment de l'extension et de la modernisation de la Station d'Épuration des Eaux usées de Cambérène (STEP), de la dépollution de la baie de Hann, du renouvellement du collecteur Hann-Fann, des travaux de drainage des eaux pluviales des villes de Touba, Kaolack, Kaffrine, Sédhiou, Tivaouane… Sans oublier le Projet d'Assainissement Autonome de la région de Dakar (PAAD).

9 000 déclarations de bouchons en saison sèche et 15 000 en saison des pluies

   L'engagement de l'Onas à mieux assainir la cité est très souvent confronté à beaucoup de problèmes, comme l'obstruction des canaux par les ordures ménagères, surtout avec la non désensablement des voiries, les branchements clandestins dans les réseaux d'eaux pluviales et usées, le problème d'accès des réseaux dans certaines zones, retardant ainsi les interventions, les sabotages manifestes du réseau, avec des bouchages et tamponnements…

   Selon le DG de l'Onas, les déclarations de bouchons par les usagers, à travers la plateforme de l'Onas, passent de 9 000 pendant la saison sèche à 15 000 en saison des pluies. C'est ainsi qu'il a jugé bon d'augmenter les moyens d'intervention, pour pouvoir faire face à l'ensemble de ces contraintes. Concernant le bassin et la station de pompage de la zone de captage qui polarise Grand-Yoff, le canal de Front de Terre, depuis Liberté 6, le bassin et la station de pompage de Bourguiba, M. Mbaye rappelle un certain nombre d'actions mises en œuvre, depuis les premières pluies d'intensité extrême.

   Il s'agit, entre autres, de l'augmentation de la capacité de pompage de 2000 M3/h en sus des 6000 M3/h existant, la sécurisation de l'alimentation électrique de la station de pompage du bassin, par la mise en place d'un groupe électrogène de secours de 200 KVA, en plus de celui de 500 KVA existant, l'enlèvement quotidien des déchets solides qui retardent l'évacuation des eaux, la réparation du mur du bassin d'écrêtage sur les parties effondrées…

Un patrimoine de 313 km de réseau d'eaux pluviales

   D'après les explications de M. Mbaye, l'Onas a débuté ses opérations de curage des canalisations, d'écrêtage des bassins de rétention et la maintenance des équipements en avril 2022 à Dakar et en mai dans les régions. Il a un patrimoine de 313 km de réseau d'eaux pluviales, une centaine de stations de pompage d'eaux pluviales mobiles comme fixes. La fonctionnalité est assurée 24h/24, a-t-il précisé.

Mais, ce n'est pas tout, si on s'en tient toujours à ses propos. Ababacar Mbaye renseigne que l'Onas gère aussi les réseaux d'eaux usées longs de 1 800 km dont 1 300 km à Dakar. En plus, ces réseaux participent à l'évacuation des eaux pluviales.

   Pour rappel, l'Office national de l'assainissement du Sénégal (Onas) est un établissement public à caractère industriel et commercial. Il a été mis sur pied, suite à la réforme de 1996 qui consacre aussi la création de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES), la Sénégalaise des Eaux (SDE).

El hadji Fodé Sarr

 

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