Publié le 26 Mar 2024 - 14:15

Au delà de la carte électorale - à quand le véritable pouvoir au peuple sénégalais ?

 
Enfin ! Nous voilà arrivés au bout du tunnel après 3 longues années de soubresauts politiques ayant causé beaucoup de sacrifices au Sénégal, en perte de vies humaines et matérielles. Des sacrifices dont les politiques ne sont jamais comptables car c’est toujours le peuple qui paie les pots cassés.
 
Ce 24 mars 2024, la volonté du peuple s’est encore exprimée par les urnes en votant contre LE SYSTÈME DE GOUVERNANCE. Un choix populaire porté sur un nouveau Président de la République – le 5ème, en la personne de Bassirou Diomaye Faye.
 
Après cette liesse populaire et au delà de la carte électorale, il est fondamental que l’on se pose la question suivante : A quand le véritable pouvoir au peuple sénégalais ?
 
Oui ! Certes le peuple est souverain de par sa voie (carte) électorale. Mais uniquement pour un pouvoir qui n’est exprimé qu’une seule fois tous les cinq ans. Cela suffit-il au peuple pour rompre avec LE SYSTÈME ? - si l’on sait que la machine de l’administration sénégalaise est dans les mains des politiques. Ce qui ne devrait pas être le cas, mais LE SYSTÈME que l’on combat est malheureusement ainsi fait depuis les indépendances.
 
Un pays qui veut coûte que coûte le développement est celui dont le peuple ont le droit de regard sur la gestion administrative du pays. Mais ici au Sénégal, est-ce que le politique permet au peuple d’avoir ce pouvoir ? Tout le monde sait que c’est toujours le politique qui veut toujours décider à la place du peuple ! Même les politiques publiques que les décideurs servent au peuple sont décidées sans concertation avec le peuple, avec la complicité des bailleurs
de fonds qui ne financent que les projets qui leur sont d’abord rentables. Qui a dit que ce qui est financé par les bailleurs de fonds sont les principales priorités du
peuple ? Lui a-t-on réellement donné la parole pour exprimer ses propres aspirations et besoins fondamentaux ?
 
Avec ça on dit que l’on veut rompre avec Le SYSTÈME DE GOUVERNANCE !
 
Si l’on veut réellement rompre avec LE SYSTÈME DE GOUVERNANCE, il faut d’abord la mise à mort définitive du politique ! J’ai l’ai déjà souligné dans une
émission à la chaîne 2stv : la dépolitisation de l’administration sénégalaise est la seule voie à prendre pour rompre avec CE SYSTÈME qui nous a été imposé par
les politiques depuis les indépendances, parce que justement, le choix a toujours été politique avant d’être le choix citoyen.
 
Comment Senghor est arrivé au pouvoir - qui l’a choisi comme premier Président de la République du Sénégal ? Réponse - C’est le bras politique de la France. Idem pour Abdou Diouf - Comment est-il arrivé au pouvoir - qui l’a choisi ? Réponse - C’est la décision de Senghor plutôt que celle du peuple. Etc. Etc.
 
Beaucoup de décisions ont été prises par le politique dans l’administration sénégalaise alors cela devrait être du ressort du peuple. Comme par exemple procéder à des nominations à des postes de hautes fonctions par choix politique plutôt que par compétences affirmées.
 
Si aujourd’hui la volonté du peuple s’est encore manifestée par ce vote du dégagisme, pour ma part je ne vais pas blâmer le Président de la République comme le principal responsable de tous les problèmes. D’ailleurs je ne l’ai jamais pensé et je ne le penserai non plus avec le nouveau Président élu Bassirou Diomaye Faye. Car pour qui connaît la gestion d’un État, elle doit être collective avec l’apport du peuple plutôt que de reposer sur les épaules d’une seule personne.
 
Si le peuple sénégalais veut que le nouveau Président élu réussisse la mission qu’il lui a confiée, il faut que le peuple lui-même impose son pouvoir au Président, en étant acteur incontournable et un superviseur de la gestion des biens et deniers publics. Car mieux vaut pour le peuple d’être comptable dans la supervision de la gestion des deniers publics que d’être comptable des dégâts de gestion des deniers publics par le fait des politiques. Et ceci n’est franchement pas difficile si chaque citoyen joue son rôle comme il se doit pour permettre au Président de bien gérer le mandat que le peuple lui a confié. Cela passe par bannir la corruption, la prévarication, la concussion, et surtout l’incivisme à tous les niveaux des couches de la société individuellement et collectivement parlant avec comme slogan “le bien commun est inviolable”.
 
Mais si une fois élu, le président promet une gestion sobre et vertueuse et que ceux qui doivent l’accompagner dans l’applicabilité de ce noble vœu se permettent de faire pire, comment s’en sortir en fin de compte avec ce SYSTÈME ?
 
Que chaque citoyen et également chaque étranger vivant sur le territoire sénégalais fasse sa part de citoyenneté en étant les gardiens ètdes piliers de la Nation, c’est- à-dire les respect de nos lois et nos institutions qui sont les vraies garantes de la stabilité, du développement et de la prospérité du pays.
 
Ainsi LA VRAIE RUPTURE avec LE SYSTÈME passera par l’acte posé par le peuple lui-même, c’est-à-dire par chaque citoyen. C’est lorsque le véritable pouvoir
sera donné au peuple sénégalais avec la mise à mort définitive du politique.
 
Car comment comprendre cette loi d’amnistie qui a été imposée aux citoyens par les politiques, or jusqu’à présent les citoyens se demandent qu’elle est l’opportunité - à qui profite-t’elle ? Pourquoi elle a été adoptée en fast-track à quelques jours du scrutin ?
 
Au delà du respect de l’expression populaire, il est quand même nécessaire de se poser ces questions sur ces actes suivants posés par nos politiques :
• Quel est le contenu de l’entente du cap Manuel ?
• Pourquoi la loi d’amnistie ?
• Pourquoi la loi d’amnistie n’est pas encore publiée au journal officiel ?
• Pourquoi le soutien à Amadou Ba n’était pas unanime depuis sa désignation comme candidat de BBY ?
• Pourquoi Abdoulaye Wade a ouvert ses portes à Diomaye ?
• A qui est balisé le Boulevard de la République après le Président Diomaye Faye ? A MEDITER.
 
BIENVENUE AU PALAIS DE LA REPUBLIQUE à Monsieur le Président nouvellement élu Son Excellence Bassirou Diomaye Faye. Que le fardeau vous soit facile à porter en conférant le véritable pouvoir au peuple c’est-à-dire le responsabiliser dans ses actes et aspirations.
 
En conclusion : Pour ma part en tant que PlumeCitoyenne, après tant d’années dans l’écriture sur l’engagement citoyen, je continuerai à faire ma part dans ce
combat contre LE SYSTÈME. À travers cette plume, je mettrai mes compétences au service du peuple pour qu’ensemble nous puissions nous orienter vers
l’appropriation de nos propres devoirs et droits afin que Le SYSTÈME tant décrié puisse être définitivement éradiqué de manière individuelle, collective, consciente pour le bien de tous.
 
One love
 

PLUME CITOYENNE

MAREM KANTE

Section: 
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