Publié le 25 Mar 2025 - 17:43
AVEC UN TAUX DE PRÉVALENCE CONTRACEPTIVE DE 25,1 % EN 2024

La DSME se fixe un objectif de 46 % en 2028

 

Actuellement, au Sénégal, on est à un taux de prévalence contraceptive de 25,1 %, avec un nombre d'utilisatrices qui est de 880 000 nouvelles utilisatrices. Ce qui a permis d'éviter au moins 1300 décès maternels, 340 000 grossesses non désirées et 117 000 avortements. La Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) compte atteindre un taux de 46 % d’ici trois ans.

 

Pour sensibiliser les membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) sur des problématiques de la Stratégie intégrée de la santé de la reproduction, maternelle, néonatale, infanto-juvénile et des adolescent(e)s/jeunes (Sirmania), un atelier de sensibilisation sur la rumeur, les effets secondaires de la planification familiale et les autres problématiques de la Sirmania, a été organisé hier.

Venu présider la rencontre, le directeur de la Santé de la mère et de l’enfant (DSME), docteur Amadou Doucouré, a confié que dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan stratégique le focus est mis sur l'accélération de la demande en soins, en santé reproductive et maternelle et néonatale.

D’après lui, le Sénégal, durant ces cinq dernières années, a connu, par exemple, une baisse en termes d'allaitement maternel exclusif, parce qu’il est passé de 40 % en 2019 à 34 % en 2023.

Et l'un des facteurs qui a été identifié, et expliquant cette situation est l’ensemble des croyances ou rumeurs autour de l’allaitement. Il y a également les traditions, qui font qu'aujourd'hui, par exemple que les femmes n'allaitent pas leurs enfants jusqu'à l'âge de six mois.

‘’La planification familiale est une méthode efficace pour réduire la mortalité maternelle et néonatale dans le monde, mais cette stratégie est confrontée à beaucoup de problèmes, dont les rumeurs. Mais aussi ce qu'on appelle les effets secondaires liés aux produits contraceptifs. Je vous rappelle que tout médicament a des effets secondaires.  L'année dernière, nous avions un taux de prévalence contraceptive de 25,1 %, avec le nombre d'utilisatrices qui est de 880 000 femmes nouvelles utilisatrices, ce qui a permis d'éviter au moins 1 300 décès maternels. Ça veut dire qu'effectivement, la PF, est là pour vraiment diminuer la mortalité maternelle et néonatale, mais aussi pour améliorer le bien-être de la femme’’, a indiqué le Dr Doucouré.

Il a ajouté que la DSME s’est fixé comme objectif d'atteindre, d'ici 2028, un taux de prévalence contraceptive de 46 %. Ce qui veut dire qu'il faut intensifier tout ce qui se fait en matière de demandes de soins à la planche familiale, mais aussi en termes d'offres de services à la planche familiale et de coordination.

Ramatoulaye Camara de la Division de la planification au niveau de la DSME, a précisé que la planification familiale peut réduire 30 % des cas de grossesses. Elle est aussi revenue sur la prise en charge des effets secondaires de la PF qui sont des éléments clés des soins contraceptifs complets et de haute qualité. Certaines femmes arrêtent d'utiliser une méthode de contraception à cause des effets secondaires qui, pris en charge correctement, contribuent à réduire les rumeurs sur la méthode, les abandons et les besoins non satisfaits en PF.

Un counseling fait selon les normes peut aider à augmenter la satisfaction des clientes avec leur méthode contraceptive de choix et à réduire les rumeurs. Certains effets secondaires, a-t-il précisé, peuvent être gérés avec de simples réconforts et conseils, d'autres peuvent nécessiter un traitement ou un changement de méthode qui répondra mieux aux besoins de la patiente.

Pour dissiper et prendre en charge les rumeurs, elle a conseillé d’évaluer les connaissances des clients sur la rumeur, établir de bonnes interactions avec les patients, pour qu'ils osent poser des questions ou demander des informations complémentaires, bien écouter ce que le client dit. Il faut aussi demander la source des rumeurs, chercher ce qui pourrait être à la base de la rumeur (par exemple, d'autres messages, informations, une expérience négative, les informations fournies par le personnel et mal comprises par le client, certaines croyances et valeurs), corriger les informations erronées par le fait d’expliquer de façon simple le raisonnement derrière la réalité et toujours dire la vérité.

CHEIKH THIAM

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