Le port du masque devient obligatoire
Si les lieux de culte sont pour le moment épargnés, les cérémonies religieuses, baptêmes, mariages et tout autre type de rassemblement sont interdits à Dakar et à Thiès, durant la période de l’état d’urgence.
Dans la foulée de la rencontre avec la presse hier, le ministère de l’Intérieur a rendu public une série d’arrêtés portant sur diverses mesures. Ainsi sont interdits, à Dakar et à Thiès, du 6 au 17 janvier 2021 : tous cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique ; toutes réunions publiques ; toutes réunions privées y compris les baptêmes, mariages, réceptions et manifestations religieuses ; tous rassemblements dans les lieux recevant du public, notamment les hôtels, les salles de spectacle, les dancings, les bars, les cafés, salons de thé, les plages, marchés hebdomadaires ainsi que les terrains et salles dédiés au sport.
Au-delà des régions de Dakar et de Thiès, le ministère de l’Intérieur a pris des dispositions applicables sur toute l’étendue du territoire, afin de lutter contre la propagation du virus. Pour une durée de 3 mois, il est prescrit, sur l’ensemble du territoire, le port obligatoire du masque dans les lieux publics et privés ci-après : la voie publique, les services de l’Administration, les lieux de commerce, les transports publics, les moyens de transport privés transportant au moins deux personnes.
Revenant sur la première journée de couvre-feu mercredi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a surtout essayé de minimiser les manifestations notées un peu partout, aussi bien à Dakar qu’à Thiès. ‘’Les Sénégalais, affirme-t-il, dans les régions de Dakar et Thiès, ont observé la mesure. Il y a eu quelques manifestations, mais après quelques interventions, l’ordre a été rétabli. Mais pour l’essentiel, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a pas eu de difficultés par rapport à l’application de cette mesure relative au couvre-feu’’.
Pour ce qui est de l’organisation pratique des dispositions qui doivent être prises pour permettre à certaines catégories socioprofessionnelles de faire leur travail, le ministre précise : ‘’Nous avons eu des séances de travail avec l’essentiel des représentants de la presse pour voir, en toute responsabilité, comment, de façon coordonnée, mettre en œuvre la décision pour permettre aux journalistes et aux autres catégories dans le besoin d’exercer leur travail’’.Pa ailleurs, Antoine a refusé catégoriquement de revenir sur certaines questions qui ne portaient pas sur les sujets du jour.
Les restrictions dans le secteur des transports Si la ‘’deuxième vague’’ est présentée comme étant plus sévère que la première, les mesures pour y faire face sont encore bien en deçà de celles qui ont été mises en œuvre dans la première phase de la lutte contre le coronavirus. Dans le secteur des transports, l’Etat met la pédale douce, pour ne pas achever les acteurs. Hier, lors de la rencontre ‘’Le gouvernement face à la presse’’, le ministre en charge des Transports terrestres est revenu sur les nouvelles mesures prises par son département pour endiguer la propagation de la Covid-19. ‘’Les principales mesures, informe Mansour Faye, portent sur la diminution du nombre de places dans les véhicules de transport, publics et privés, mais aussi sur les dispositions sanitaires à respecter dans les véhicules et les gares routières’’. Ces mesures, souligne Mansour Faye, ont été prises de concert avec les acteurs du transport, en tenant compte des impératifs sanitaires et économiques. Parmi les catégories visées, il y a les autobus de 12 m utilisés généralement par Dakar Dem Dikk. Ces derniers sont autorisés à embarquer ‘’un maximum de 80 places sur 110 disponibles’’. Pour les minibus urbains exploités par Aftu, il est autorisé ‘’un maximum de 40 places’’, compte non tenu du personnel de bord, sur 50 places disponibles. ‘’Vous aurez remarqué, indique le ministre, que ces deux catégories sont délestées de 30 % de leur capacité maximale. En ce qui concerne les autocars et minicars ‘Ndiaga Ndiaye’ et ‘cars rapides’, ‘’toutes les places debout sont interdites’’, prévoit l’arrêté ministériel. Outre la limitation du nombre de voyageurs, le texte insiste aussi sur l’obligation du port correct du masque, dans tous les véhicules, dès que le nombre de passagers est supérieur à 1. Aussi, les transporteurs sont tenus de nettoyer et de désinfecter leurs véhicules, à l’intérieur comme à l’extérieur, au moins une fois par jour. ‘’Ils doivent aussi mettre à la disposition de leur personnel des masques et produits désinfectants pour les mains’’, souligne Mansour Faye. Et de menacer : ‘’Tout manquement sera puni conformément aux lois en vigueur.’’ Concernant le cas spécifique du transport interurbain, il n’y a pas, à ce jour, de dispositions particulières de restriction. Revenant sur le couvre-feu avec ceux qui doivent se rendre à l’aéroport, il a insisté sur les dérogations prévues pour eux, tout en rappelant que les accompagnants devront présenter des justificatifs. ‘’Pour le voyageur, explique M. Faye, son billet d’avion peut lui servir de justification. Pour l’accompagnant, il faut photocopier le billet et se rendre au niveau du poste de police pour le signer’’. |
V. DIATTA ET M. AMAR