Amadou Ba sonne la charge contre l’opposition
Amadou Ba, coordonnateur national de Benno Bokk Yaakaar, s’active dans ces derniers jours de campagne pour défendre le bilan de la majorité et égratigner l’opposition en manque de propositions constructives. Hier, lors de la rencontre consacrée à « la dynamique de victoire sous l’ère du Président Macky Sall », il a rappelé la nécessité de préserver l’unité nationale et le brassage ethnique et religieux, garant de la stabilité de notre pays.
En cette fin de campagne pour les législatives du 31 juillet 2022, les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar ont décidé d’axer leurs communications sur la préservation de la cohésion nationale et du maintien du brassage ethnique, culturelle et régional qui a fait la richesse de notre pays. Des paroles qui font écho aux déclarations du leader du Pastef Ousmane Sonko, lors de sa visite aux familles éplorées des manifestations du 17 juin où il avait tenu un discours à l’encontre du chef de l’Etat qualifié de régionaliste et d’ethniciste. Hier à l’occasion de sa conférence de presse, Amadou Bâ, coordonnateur national de Benno Bokk Yaakaar, n’a pas manqué de revenir sur cette question qu’il considère inappropriée au Sénégal, dans la mesure où, le Sénégal n’a pas de problème d’ethnie, ni de religion et que le seul défi du Sénégal reste avant tout économique.
« A mon avis, ce problème liés à l’appartenance ethnique ou régionale ne devait même pas figurer parmi les sujets de discussion, dans une campagne électorale. Ce genre de discours ne doit pas prospérer au Sénégal. On n’a jamais eu de difficultés liées à des ethnies et à des croyances. En tant que ministre de l’Economie et des Finances, j’ai pu, au cours de discussions avec des bailleurs de fonds internationaux, obtenir de larges dotations, du simple fait que la concorde nationale et le brassage culturel et ethnique au Sénégal est un gage de stabilité et d’assurance pour des investisseurs. C’est une richesse qui est plus importante que n’importe quelle ressource et nous devons la défendre à tout prix. Quand on n’est pas conscient de cette richesse, on peut être appelé à en jouer. Ce qui est dangereux pour notre pays », affirme le responsable aperiste à Dakar.
Poursuivant son propos, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise est revenu sur le deux poids deux mesures observé quant aux différentes attaques à relents ethnicistes et régionalistes à l’encontre du maire de Ziguinchor Ousmane Sonko dont les militants sont qualifiés de « rebelles », et, par ailleurs, les dires du député Oumar Dembourou Sow sur un troisième mandat de Macky Sall. « Nous sommes la coalition au pouvoir et je pense que nous n’avons aucun intérêt à dresser les Sénégalais les uns contre les autres. Notre but est d’œuvrer pour la stabilité et à la paix dans le pays. Le fait de parler de ça, c’est problématique. Et voir plusieurs leaders se glorifier de leurs origines multi-ethniques, ce qui est le charme de notre pays. On doit le bannir définitivement du débat politique au Sénégal. Et, qu’il vienne du pouvoir ou de l’opposition, c’est quelque chose que nous condamnons », déclare l’ancien directeur des Impôts et Domaines.
Sur ce, Papa Mahawa Diouf, Coordonnateur de la cellule de communication de Benno, s’est empressé d’indiquer que le parti a émis un communiqué officiel pour se désolidariser des propos du député Oumar Dembourou Sow ; ce que la coalition YAW n’a pas fait avec le leader de ladite coalition de l’opposition.
Une opposition en mal de propositions et déconnectée des vrais questions economiques
Au fil de son intervention basée sur le thème : ‘’La dynamique de victoire sous l’ère du Président Macky Sall’’, l’ancien argentier de l’Etat a égrené les succès économiques et sociales et sur le plan des Infrastructures au Sénégal. Des avancées avec une croissance forte et régulière qui ont pour socle le Plan Sénégal Emergent, garant de l’indépendance et la souveraineté économique de notre pays. « Je suis sidéré, quand j’entends des opposants parler de souveraineté nationale et d'indépendance économique, alors ces questions sont résolues dans le Pse. Aujourd’hui, nos ressources internes couvrent 70% de nos besoins. Et aucune puissance ne peut nous dicter nos orientations stratégiques et economiques », affirme-t-il.
Très en verve, Amadou Ba n’a pas hésité à égratigner l’opposition qu’il juge sans programmes. « Le Sénégal n’a pas de problème politique, mais, un problème économique. Donc, nous aurons aimé de l’opposition qu’il vienne débattre sur la base de propositions autour du PAP 2. On peut s’opposer en politique, mais, quand vient l’heure des grandes questions autour de l’emploi des jeunes, on est en droit d’espérer de l’opposition des propositions constructives. Mais, pas juste s’enfermer dans des faux débats, comme le troisième mandat, pour en faire un programme de campagne », fulmine l’Apériste.
Makhfouz NGOM