Publié le 12 Jun 2023 - 14:21
CAMPAGNE DE NETTOYAGE DE L’OCÉAN

Une tonne de déchets ramassée en une journée 

 

Une campagne de nettoyage de l’océan d’une durée de deux mois, initiée par l’association Ocean Act, a démarré hier. Rien qu’au premier jour, une tonne de déchets a été ramassée. Les organisateurs projettent d’en récupérer entre 30 et 40 t.

 

La campagne de nettoyage de la mer, prévue pour une durée de deux mois, a démarré hier. Cette activité, renseigne le président de l’association Ocean Act, initiatrice, a pour but de rendre à la mer ce qu’elle donne. ‘’Notre objectif est de faire entre 30 à 40 t de déchets par an.

Qu’il soit des filets, des vêtements, sacs et bouteilles en plastique. Bref, c’est tout ce qui peut être dans la mer et qui n’y a pas sa place. Au début de cette campagne, il y a de plus de 20 ans, il y avait des équipes composées de plus de 80 % d’étrangers et 20 % de Sénégalais. Aujourd’hui, on est arrivé à un moment où l’on mobilise approximativement 50 personnes dans une seule journée, dont 80 % de Sénégalais. Le changement n’est pas mal, dans la mesure où on a fait beaucoup de communication et de sensibilisation. Des questions qui ne se posaient pas, il y a quelques années, se posent actuellement à cause de l’amour que les gens ont envers l’environnement’’, renseigne Redwane El Aly, moniteur de plongée à l’océanium Diving Center depuis 18 ans.

Le fils de l’ancien ministre de l’Environnement, Aly Haidar, renseigne que, dans le cadre de cette campagne, ils sont organisés en trois bateaux, dont un pour les expérimentés qui vont faire des filets à peu près à 20 m de profondeur ; un autre groupe avec des plongeurs moins expérimentés qui vont faire des poubelles autour de Gorée et d’autres qui seront dans la baie d’Anse Bernard pour les déchets ménagers. ‘’On va faire des plongées une fois par semaine, quand la météo est clémente. Tout dépend de la météo.

La mer, au Sénégal, est malade. Tout le monde le sait. Qu’on soit pêcheurs ou non. La raréfaction du poisson, ça existe. Aujourd’hui, qui mange du ‘thiof’ ? On ne sait pas où il est. Majoritairement, il est exporté. Les carpes rouges, on ne les voit plus. On en fait des farines de poisson. C’est la même situation pour le ‘yaboy’.

La raréfaction est réelle et cela est dû à la surpêche, la pollution sous-marine. Si demain, on veut manger du poisson, le ‘tiébou djeune’ reste notre plat, il faut protéger la mer.  Ces endroits sont pollués. Du coup, les poissons ne viennent plus. Ou alors les poissons sont étouffés, coincés dans les sachets. Si on ne nettoie pas, il n’y aura pas de solutions. Il faut qu’on sauve cette mer. Elle nous a été prêtée, donc on doit la rendre propre. Heureusement, les gens sont impliqués. Espérons que d’ici quelque temps, les choses vont changer’’, dit-il.

Pour le premier jour de nettoyage, les équipes sont allées jusqu’à Mbao. Durant la période de la campagne, renseigne-t-il, les pêcheurs les contactent pour les orienter, chaque fois qu’ils voient des filets dans un endroit précis. ‘’On n’a pas de zones limites. Notre domaine d’action, c’est la mer’’, indique le moniteur de plongée.

CHEIKH THIAM

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