L’offre politique de la sociologue khadija C. Seck
Pour les élections locales de janvier prochain, la sociologue khadidiatou C. Seck va briguer le suffrage des populations de Ngor. Hier, lors d’un point de presse, elle a partagé sa feuille de route.
Actrice du développement qui a toujours œuvré pour l'amélioration des conditions de vie des couches vulnérables, Khadija Seck a décidé de s’engager en politique et de briguer le suffrage des populations de la commune de Ngor-Yoff. Sous la bannière de Bokk Gis Gis, sa candidature a été validée. Hier, lors d’un point de presse, elle a expliqué les raisons qui l’ont poussée à se présenter aux élections.
Sociologue de formation, elle est la première femme à poser sa candidature pour diriger cette mairie. Elle ne compte pas jouer les seconds rôles dans cette élection. Au contraire, elle veut faire bouger les lignes en étant plus proche de la population. C’est dans ce sens d’ailleurs qu’elle s’est reconvertie en coach de vie au service des couches vulnérables (femmes, enfants, personnes privées de liberté, personnes à mobilité réduite, 3e âge), sans parler de son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
‘’Nous menons des actions concrètes pour un leadership féminin en phase avec les objectifs d’autonomisation et de développement durable. En tant que femme et vecteur d’une bonne gouvernance politique et économique, nous sommes convaincues de la capacité de la femme à influencer la gouvernance de façon positive, tout en respectant les réalités sociétales. Ma candidature est un projet réaliste avec une vision partagée et des ambitions clairement déclarées. Il s’agit, pour nous, d’identifier les principaux enjeux économiques, sociaux et culturels de la commune et de proposer des solutions durables à même de répondre aux préoccupations des populations’’, a-t-elle soutenu.
Sa prétention, renseigne-t-elle, est de gagner les élections et d’asseoir une véritable politique de développement local basée sur les valeurs sénégalaises et le patrimoine commun, à savoir la culture et les traditions. ‘’Nous avons fait un diagnostic de tous les secteurs et notre ambition est de combler les déficits dans les domaines prioritaires identifiés. Notre engagement politique est en phase avec la vision claire que nous avons des défis qui nous interpellent et notre action s’attache à promouvoir une approche pragmatique.
La seule cause que nous entendons défendre est la promotion de notre commune et son émancipation. Notre commune souffre d’un profond et lourd déséquilibre infrastructurel entre le village traditionnel et les nouveaux quartiers. Notre approche sera d’œuvrer pour une parfaite intégration de tous les habitants de la commune et l’implication de tous dans la gestion de notre patrimoine commun qu’est Ngor, notre commune. Notre offre politique pour cette commune se veut pragmatique, réaliste et réalisable, prenant en compte les riches potentialités humaines et économiques, ainsi que la spécificité sociologique du territoire’’, a-t-elle promis.
Une fois élue, a-t-elle assuré, son principal objectif sera de relever les défis avec les femmes de façon juste et égalitaire, avec des initiatives qui vont s’appuyer sur des ressources locales : sociales, culturelles, historiques, économiques, humaines et qui vont traduire l’expression et les besoins de toutes les couches de la commune.
‘’Notre objectif majeur est de montrer que les élus sont les socles de la démocratie qui, en raison de leur proximité avec la population, renouvellent les pratiques démocratiques et imaginent les solutions efficaces pour s’adapter à l’évolution de la société, notamment en service de proximité respectueux d’un développement durable. Notre travail montre que les maires adjoints et conseillers sont les serviteurs infatigables et anonymes de leurs contemporains. Etre une élite ou faire partie de l’élite, ce n’est pas seulement se contenter d’avoir des privilèges. Pour moi, c’est comprendre qu’on a énormément reçu et qu’on a une obligation de contribuer dans sa communauté de façon participative, inclusive et solidaire’’, a dit la présidente du mouvement Ngordabord.
CHEIKH THIAM