La communauté internationale appelle les acteurs politiques à la responsabilité
Les organisations communautaires régionales et les partenaires du Sénégal, préoccupées par la crise politique que vit le Sénégal, ont positivement apprécié la dernière décision du Conseil Constitutionnel. Elles ont appelé à la responsabilité des parties prenantes au processus électoral, la classe politique au premier chef, à la respecter et à privilégier le dialogue inclusif pour une issue pacifique.
Pour préserver les acquis démocratiques, les partenaires du Sénégal, réagissant à la décision du Conseil Constitutionnel annulant le report de la présidentielle au 15 décembre 2024, ont magnifié la décision des sept sages. Suivent l’évolution de la crise politico-électorale que vit le Sénégal, ils ont invité toutes les parties prenantes, la classe politique en particulier, à la respecter et à prendre leurs responsabilités en privilégier le dialogue inclusif pour une issue pacifique.
A cet effet, la Commission de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest dit « prendre acte de la décision prise par le Conseil constitutionnel du Sénégal » et appelé toutes les parties prenantes « au respect de l’état de droit afin de garantir la tenue d’une élection libre, inclusive et transparente ». Elle a en outre exhorté toutes les parties prenantes à la « respecter » et demandé aux autorités compétentes à mettre tout en oeuvre pour organiser les élections selon la décision du Conseil, c'est-à-dire dans les meilleurs délais». Elle a également invité la classe politique et les forces vives « à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue inclusif pour préserver les acquis démocratiques de ce pays phare de la Cedeao.
Pour l’ambassadeur à Dakar, Son Excellence Michael Raynor, il a réitéré leur position pour l’organisation de l’élection présidentielle au Sénégal dans les meilleurs délais en vue de préserver la démocratie sénégalaise. Selon lui, dans le cadre de leur « soutien de longue date à la démocratie sénégalaise », il est en pourparlers avec « un large éventail de représentants politiques » et de la société civile « pour discuter de la situation politique du Sénégal et de la voie vers des élections libres et équitables dans les meilleurs délais », comme indiqué par le Conseil constitutionnel. Dans une déclaration du porte-parole du ministère des affaires étrangères et de l’Europe, la France, après avoir « pris acte de la décision » du Conseil, a appelé « les autorités et tous les acteurs sénégalais à la respecter dans son entièreté et à organiser des élections dans les meilleurs délais ».
En outre, elle les a encouragés à « travailler à l’apaisement du climat politique, conformément à la longue tradition démocratique du Sénégal ». Sur cette lancée, la porte-parole du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a également appelé toutes les parties prenantes à se conformer à la décision rendue par les 7 sages. Nabila Masrali, rappelant que « l'UE avait déjà exprimé ses préoccupations à propos de l'annonce du report au 15 décembre 2024 du scrutin présidentiel, prévu le 25 février », a estimé que cette « décision de report a eu un impact conséquent sur la stabilité et la cohésion sociale du pays », a-t-elle indiqué. Tout en soulignant « l’importance du respect de cette décision par toutes les parties », elle a appelé à « une résolution pacifique et respectueuse des principes démocratiques. Elle a exhorté à « une organisation rapide des élections conformément à l’arrêt du Conseil » pour « garantir le bon déroulement du processus électoral ».
Malamine CISSE