Publié le 21 Oct 2013 - 16:15
CENTENAIRE DE CAMBÉRÈNE

 La communauté veut rendre à sa localité son lustre d’antan  

 

La journée de prières des Layènes qui se tient chaque après tabaski de l’année s’est tenue le samedi. Une occasion pour la communauté de rendre à Cambérène son lustre d’antan et de tracer leur feuille de route pour leur centenaire.

Cette année, le village layène de Cambérène fête ses 100 ans. À quelques mois de l'événement, les disciples affirment vouloir rendre à Cambérène son lustre d’antan. ''Le village, déclare Seydina Issa Laye Diop, est connu pour ses pratiques orthodoxes, conformes à la charia. Il est reconnu comme un village modèle, dans tous ses aspects, du point de vue de l’éthique et de la morale’’. Dans leurs traditionnels habits blancs, les disciples ont pris d'assaut ce samedi le village de Ndingala. Comme après chaque tabaski, les Layènes se sont retrouvés sur le site créé en 1988 par le Mahdi Seydina Limamou Lahi. En présence de Serigne Moussa Laye Guèye, neveu du Khalife général, des prières ont été formulées.

La célébration du centenaire est prévue, le 11 janvier 2014. D’après le président du comité de pilotage Moustapha Ndoye, les recherches ont montré que le village a été déplacé définitivement, le 11 janvier, au bord de la mer où il se trouve actuellement. Le président  a annoncé un programme qui sera étalé sur 1 an, afin de ''mettre en relief les valeurs intrinsèques du patrimoine culturel layène''. Le jour J, il y aura, entre autres, des manifestations, des déclarations et une exposition sur le village de Cambérène. ''Ce que nous voulons à travers ce centenaire c’est de montrer les différentes facettes des valeurs que renferme la communauté et essayer de faire une remise en question. Revisiter le patrimoine par les deux prophètes de la fin du temps’’, souligne le président.

Les disciples layènes souhaitent donc remettre la doctrine tracée par leur guide Seydina Limamou Lahi au centre de la vie communautaire. ''Dans nos localités, à l’heure de la prière, personne n’osait rester aux champs. Tu étais comme déraciné, parce que tout simplement tu n’avais pas été à la mosquée’’, explique Seydina Issa Laye qui note toutefois que les choses ont tendance à changer. D'ailleurs, on ne reconnaissait pas l’ingénieur du cultivateur, parce que tout le monde s’habillait de la même façon. Ce qui n'est plus le cas.

La journée du samedi a été bouclée par des chants au lieu où repose la fille aînée du saint homme Mame Mantoulaye et son épouse Mame Top.

 

Section: