Publié le 30 Jun 2021 - 17:52
CHANGEMENT CLIMATIQUE

Le Sénégal se prépare pour la Cop2

 

La 26e édition de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques aura lieu cette année au Royaume-Uni, au mois de novembre prochain. Le Sénégal, qui prépare cette rencontre, a reçu hier une délégation dirigée par l’ambassadeur de la Cop26 pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Jannet Rogan, pour aborder les points phares de la conférence.  

 

Après une pause d’une année liée à la crise sanitaire de la Covid-19, la 26e édition de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (Cop26) se tiendra cette année au Royaume-Uni, précisément à Glasgow, du 1er au 12 novembre 2021. C’est dans ce cadre que le ministre de l’Environnement et du Développement durable a reçu, hier, une délégation dirigée par l’ambassadeur de la Cop26 pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Jannet Rogan. Une visite qui a permis, d’après Abdou Karim Sall, d’aborder des questions laissées en suspens durant la Cop25 tenue du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid (Espagne), sous la présidence du Chili.

Ces questions concernent, d’après le ministre de l’Environnement, le financement, l’adaptation et l’atténuation. ‘’Elles seront remises sur la table de négociation et l’Afrique a déjà une position concertée claire sur cette question qui conditionne comment faire en sorte que l’Afrique qui, aujourd’hui pollue, puisse bénéficier des retombées de son système mis en place dans le cadre de l’atténuation, de l’adaptation. Nous avons fait le tour de toutes ces questions-là et le Sénégal se prépare activement à cette rencontre internationale qui est la Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques’’, indique Abdou Karim Sall.

Il renseigne d’ailleurs que, pour le cas du Sénégal, le président de la République a récemment validé la Contribution déterminée au niveau national (CDN) qui représente sa feuille de route pour les 10 ans à venir, en ce qui concerne la politique environnementale de notre pays. ‘’Le Sénégal a eu une feuille de route très ambitieuse qui est composée de deux volets : un volet financement propre, à partir de notre budget, et un autre volet qui va être tiré de la coopération internationale, à travers les financements attendus pour faire face à l’adaptation et à l’atténuation. Le Sénégal a une politique assez agressive pour la lutte contre les effets des changements climatiques, en ce qui concerne l’adaptation : c’est le PSE vert qui fait partie des priorités du Sénégal, avec le reboisement inclusif et intégral du Sénégal’’, explique le ministre de l’Environnement.

Selon M. Sall, notre pays compte envoyer à la Cop26 une délégation très restreinte, composée de spécialistes et d’experts pour défendre sa position. 

Inaccessibilité des fonds 

D’après l’ambassadeur régional de la Cop26 pour l’Afrique et le Moyen-Orient, il s’agit de trouver des solutions intégrées pour l’Afrique, à travers trois axes qui nécessitent une relance post-Covid. Janet Rogan liste, à cet effet, le développement durable, le climat et la pandémie. ‘’Il s’agit, d’abord, de l’atténuation, afin d’éviter un réchauffement climatique mondial. Ensuite, l’adaptation qui est liée au développement durable. Pour ce faire, il faut changer nos habitudes en ce qui concerne l’agriculture, l’énergie et l’économie. Et, enfin, le financement qui est inclus dans notre agenda pour les pays développés. Nous prévoyons, chaque année, 100 milliards de dollars disponibles pour les pays en voie de développement et les pays émergents. C’est un objectif de la présidence de la Cop26 et les pays développés vont rendre ces fonds disponibles’’, renseigne Janet Rogan.

Cette dernière précise, cependant, qu’il est difficile d’accéder aux fonds pour les projets d’adaptation. Et pour cela, assure-t-elle, un travail est en train d’être fait avec les banques et autres sources pour rendre les finances accessibles.  

Sur la question du budget, Abdou Karim Sall renseigne, pour sa part, que la communauté internationale se mobilise pour apporter son soutien au pays les moyens avancés, afin de participer à la lutte contre les effets du changement climatique.

A cet effet, dit-il, le Sénégal mettra un budget conséquent à partir de ses ressources, mais également attend beaucoup de la communauté internationale, pour pouvoir faire face aux différents problèmes, dans le cadre de l’environnement.  

Pour cette 26e édition de la Conférence des parties des Nations Unies sur le changement climatique, le pays organisateur travaillera autour de cinq campagnes que sont : l’adaptation et résilience ; la nature, la transition énergétique ; le transport routier propre et la finance. 

HABIBATOU TRAORE 

Section: