Le président-candidat des forces de sécurité
Partout où il passe, des éléments de la gendarmerie le suivent et veillent sur sa sécurité. Souvent même, ils sont plus nombreux que les militants. Seulement à Sédhiou, Marsassoum et Diaroumé, par exemple, le dispositif a dépassé toutes les prévisions avec un char de combat et plusieurs pick up remplis de gendarmes encagoulés, Kalachnikov en mains. Ces gens sont prêts à tout et ils sont armés jusqu’aux dents. Ils sèment la peur et le traumatisme chez les citoyens qui voient ces engins braqués sur eux avec tout un chapelet de balle. Les rondes ont été multipliées dans cette localité en proie à un conflit armé qui dure depuis 30 ans.
Au vu de tout ce dispositif, les populations n’ont pas manqué de faire état de leur désarroi. ‘’Ce n’est pas sérieux, ces armes braquées sur les gens donnent l’image d’une guerre. Beaucoup de nos enfants ont peur et cette image risque de les marquer à vie’’, fulmine cette dame trouvée à Diaroumé. Dans cette localité située à environ 35 kilomètres de la région de Sédhiou, la sécurité du président a été renforcée au maximum. Comme dans toutes les autres zones de la Casamance. Tout au long de cette campagne, le candidat de la Coalition FAL 2012 s’est servi de la gendarmerie pour gérer sa sécurité. Partout où il s’est rendu, les gendarmes en quantité suffisante l’ont devancé balisant ainsi le terrain pour lui. Même si les autres candidats ont bénéficié d’une sécurité dans le sud du pays, il faut reconnaître que les faveurs offertes au chef de l'Etat dans le Sédhiou sont inédites.
AMADOU NDIAYE