‘’Les véritables enjeux se jouent autour du niveau local’’
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a organisé, hier, une journée de partage des résultats et de capitalisation du Programme de renforcement du dispositif de représentation des organisations de la société civile (OSC) dans le Groupe national des partenaires de l’éducation (GNPEF).
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a mis en œuvre, en partenariat avec Back Up Education, un programme de renforcement des organisations de la société civile (OSC) dans le Groupe national des partenaires de l’éducation (GNPEF). La campagne mondiale pour l’éducation assure pour ce dernier la fonction d’agent partenaire. A ce titre, la principale stratégie développée par la Cosydep a été le partage d’information et la mise à niveau des acteurs pour une participation de la société civile au dialogue politique du secteur.
‘’Le programme nous a permis de réfléchir ensemble autour d’une étude sur le dispositif de dialogue et de pilotage du système, de voir dans quelle mesure l’on pourrait faire de l’éducation une affaire de la communauté. Il nous a aussi invités à réfléchir sur le dispositif de participation des organisations de la société civile dans le GNPEF (Groupe national des partenaires de l’éducation) qui est un instrument de dialogue multi-acteurs et qui est supposé être inclusif’’, a déclaré le directeur exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow.
Il s’exprimait hier, à Dakar, lors d’une journée de partage des résultats et de capitalisation du processus organisée par la Cosydep.
Cette journée s’est ainsi tenue au lendemain de la 7e revue du Paquet-EF marquant la fin du programme. L’atelier a réuni, entre autres, 14 points régionaux, des représentants au sein du GNPEF, des représentants des ministères en charge de l’Education et de la Formation, des membres de la Cosydep, des représentants des partenaires techniques et financiers du patronat, des spécialistes de l’éducation et de la formation.
Un document de contribution sur la politique éducative élaboré par les 14 antennes régionales a été produit à cet effet. Il est, selon M. Mbow, consolidé au niveau national et partagé à l’occasion de la revue sectorielle 2020. Un pilotage du secteur ‘’renforcé pour plus de cohérence et d’efficacité’’ ainsi qu’un repositionnement des structures centrales en lien avec ‘’une déconcentration plus forte et une décentralisation approfondie’’ y sont annoncés. ‘’Une des recommandations est de travailler à la décentralisation du GNPEF. Parce que notre conviction, c’est qu’aujourd’hui, les véritable enjeux se jouent autour du niveau local. Comment faire pour responsabiliser le niveau local ? Et comment faire pour inclure davantage la voix citoyenne pour ne laisser personne en rade ? Cela est aussi une préoccupation qui a été partagée. Donc, en sommes, aujourd’hui, le Sénégal a mis en place un Groupe national des partenaires de l’éducation’’, a avancé Cheikh Mbow.
En termes de bilan, il estime que ‘’les acteurs ont été informés de l’existence du GNPEF’’. ‘’Parce que quand nous avons fait l’étude, cela a montré que beaucoup d’acteurs ne connaissaient même pas l’existence d’un instrument qui s’appelle le GNPEF. Aujourd’hui, la société civile est plus consciente qu’elle a non seulement un rôle, mais qu’elle devrait plus s’orienter vers plus de professionnalisme, de maitrise des sujets. C’est pourquoi nous avons fait beaucoup de cessions de renforcement de capacités qui ont permis à ces acteurs, à nos coordonnateurs régionaux de pouvoir analyser un document politique, analyser un document budgétaire, mais aussi de pouvoir se projeter en termes de perspectives et mieux commercer avec les techniciens du gouvernement’’, a-t-il dit.
‘’Aujourd’hui, nous ne pouvons plus concevoir un dialogue sans les enfants. Ils ont leur mot à dire. On ne doit plus être dans un dispositif ou des adultes réfléchissent isolément sur les questions liées aux enfants. Nous allons les impliquer davantage à travers les gouvernements scolaires, les cadres qui les réunissent’’, soutient-il.
BABACAR SY SEYE