Publié le 15 Jan 2016 - 05:57

Chronique d’une opposition aux abois…

 

L’adresse à la nation du président de la République Macky Sall à l’occasion du nouvel an a fait couler beaucoup d’encre. Des personnes de mauvaise foi préfèrent se focaliser sur l’accessoire et s’emploient à pervertir les propos du chef de l’Etat. Le but de cette manœuvre peut être résumé en une dualité :

1-     Détourner les sénégalais de l’essentiel, qui réside dans le bilan d’étape positif du Plan Sénégal Emergent.

2-     Saper la volonté affichée par le président de la République de renforcer la démocratie et l’Etat de droit.

Lorsque le Sénégal passe de la 27ème à la 25ème place au classement des pays les plus pauvres, ils ruent dans les brancards, qualifient le régime en place d’incompétent et de faussaire.

Lorsque le Sénégal gagne 10 places au classement du « Doing Business », ils sèment le doute sur la fiabilité des sources.

Lorsque le taux de croissance prévisionnel est établi à 6.4%, ils convoquent la méthode Coué, surpris que le régime en place ait pu faire mieux que les 2.1% en 2011 sous Abdoulaye Wade. Ils nient ainsi que le travail de fond visant une transformation structurelle de notre économie (axe 1 du PSE) est en train de porter ses fruits. Mieux, cette croissance permettra de garder le cap de l’axe 2 du PSE (capital humain durable), en luttant efficacement contre la pauvreté (CMU, soins de santé gratuits, bourses familiales,  réduction ou maintien des prix des denrées de première nécessité, entre autres).

Non. Ils veulent la réduction du mandat !!!

Lorsque le Sénégal limite les importations de riz à 500.000 tonnes, au lieu des 800.000 annuelles, pour faciliter l’écoulement du riz local, cela relève de l’accessoire pour eux. Ils ignorent certainement que les importations de riz coûtent au pays plus de 165 milliards chaque année. Cette baisse est la conséquence directe du succès du Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR), qui vise la production de 1.600.000 tonnes de riz paddy (besoin estimé du Sénégal en riz). Le président nous informe que l’on est passé de 559.000 à 917.371 tonnes, soit une hausse de 64%... mais pour eux, ce n’est pas important.

Que les récoltes céréalières connaissent une hausse de 82% leur importe peu.

Que la production arachidière connaisse une hausse de 68% n’est, pour eux, qu’un détail.

Que le Sénégal atteigne 1.133.430 tonnes en production horticole ne relève pas de l’essentiel pour eux.

Ils s’assureront que l’on ne parle pas du maintien du prix du kilogramme d’arachide à 200 Francs minimum.

Non. Ils veulent la réduction du mandat et des élections en 2017 !!!

Ils ne s’intéressent pas, en réalité, aux habitants de Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr, dont les 177 groupements de producteurs ont mis en valeur 2.555 hectares et créé plus de 7000 emplois dans le cadre du PRODAC.  

Ils ignorent la réalisation des axes routiers Tambacounda-Dialacoto, Mako-Kédougou, Kafountine-Diouloulou et Koukané-Kolda-Tanaff.

Ils n’entendent pas quand G&H Garment, un géant de l’industrie textile, signe un contrat pour occuper un hangar de 7000 m² dans le parc industriel de Diamniadio, prévoyant d’employer près de 7000 personnes.

Ils sont maintenant habitués à la continuité de la fourniture d’électricité, ils n’ont plus besoin de démarrer leurs groupes électrogènes car ne subissant plus de délestage. Ils n’avoueront jamais que ce progrès est le fruit de la mise en œuvre du projet phare numéro 25 du PSE (Plan de relance intégré de l’électricité), avec une mise à niveau du réseau de transport et de distribution. Ils passeront sous silence le Projet d’Appui au Secteur de l’Electricité (PASE), qui a financé le passage de 6,6 kV à 30 kV de 194 postes et 100 km de câble dans tout le pays.

Ils refuseront d’évoquer les 63 forages, les 69 châteaux d’eau et les 847 km de pistes rurales réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du PUDC dans sa première phase.

Lorsque le président annonce que 600 mutuelles de santé ont été constituées, que les prix de 270 médicaments ont été réduits, que 1000 agents, dont 500 sages-femmes ont été recrutés pour le compte du Ministère de la santé, ses détracteurs deviennent sourds et muets face à cette série de réformes visant à améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.

Non! Ils veulent la réduction du mandat à 5 ans et son application immédiate, quel que soit l’avis du conseil constitutionnel.

Parlons-en d’ailleurs, de la réduction de la durée du mandat!

Même dans la mise en œuvre de cette réforme, l’essentiel leur passe sous le nez, tellement ils sont focalisés sur l’accessoire. « … Il faut qu’il parte! … »

Ils ne prêtent pas une oreille attentive quand le président leur parle de «moderniser, stabiliser et consolider notre démocratie, renforcer l’Etat de droit et améliorer la gouvernance des affaires publiques».  Ils auraient pu, le cas échéant, y voir la continuité du PSE à travers son axe 3 (bonne gouvernance, paix, institutions et sécurité).

Que le président souhaite la participation des candidats indépendants à toutes les élections, ils ne s’en préoccupent pas. Il en est de même du renforcement des droits de l’opposition et de son chef, la représentation des Sénégalais de l’extérieur par 2 députés, la soumission au Conseil constitutionnel des lois organiques pour contrôle de constitutionnalité avant leur promulgation, l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine, laïque, démocratique et décentralisée de l’Etat.

Eux sont obnubilés par la réduction du mandat et de son application immédiate dans l’ignorance totale des dispositions de  l’article 51 de notre constitution. Aux termes dudit article: « Le Président de la République peut, après avoir recueilli l'avis du Président de l'Assemblée nationale, du Président du Sénat et du Conseil constitutionnel, soumettre tout projet de loi constitutionnelle au référendum.»

Le président s’inscrit dans cette optique et conformément à l’esprit du texte fondamental en question.

Eux, voudront faire croire le contraire à l’opinion, ramenant ainsi le spectre du « wax waxett ».

Ils réclament ici et maintenant une réduction du mandat sous prétexte que le président l’avait promis.

Faudrait-il alors, et conformément à un état de droit, que le président utilise les prismes légaux. Pourrait-il le faire contre l’avis de la haute juridiction constitutionnelle de notre pays? D’ailleurs est-ce là le problème essentiel?

Et si la réduction n’était pas applicable au mandat en cours? Comme nous y a édifiés le précédent Wade en 2008 (quand la durée du mandat fut portée à 7 ans par voie législative).

Quand les députés Rwandais votent une loi permettant au président Paul Kagamé de briguer un 3ème mandat, quand les peuples Burundais et Congolais payent de leur sang une opposition au tripatouillage de leur constitution, quand le peuple Sénégalais s’est dressé comme un seul homme pour dire non à une candidature illégale de Abdoulaye Wade en 2012, le président Macky Sall décide lui de réduire la durée du mandat, d’en limiter le nombre, et de rendre cette disposition substantielle et intangible. La grandeur de cet acte marquera l’histoire de notre nation, de notre continent et même au-delà.

Face à la mauvaise foi des détracteurs, qui peinent à masquer leur désarroi devant le succès en vue du PSE et la grandeur du renoncement du chef de l’Etat, une seule attitude incombe désormais aux militants et dirigeants de l’APR : le travail dans l’indifférence…  C’est là l’essentiel, tout le reste n’est qu’accessoire !!!

Idy Demba Thiam

Chargé de la communication de la section APR Grenoble                                                                                      

 

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